Assemblée Nationale : Deuxième examen réussi du ministre de l’Agriculture

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              L’Assemblée nationale était réunie en session ordinaire  de délibération le 29 novembre 2007 dans la salle Modibo Kéïta. C’était sous la présidence de  Dioncounda Traoré, président de l’institution.

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                Au cours de la plénière, les députés ont examiné et adopté plusieurs projets de loi déposés sur la table du parlement par le gouvernement.

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                Ce fut une journée à succès, surtout pour le ministre Tiémoko SANGARE, chef du département de l’Agriculture. Car il a  défendu deux projets de loi qui ont reçu l’onction des parlementaires.

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                Il s’agit d’abord du projet de loi portant ratification de l’ordonnance N° 07032/ P-RM du 1er Août 2007 autorisant la ratification de l’accord de financement additionnel du projet de services agricoles et d’organisation de producteurs, signé à Bamako le 5 juin 2007 entre le gouvernement de la république du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA). Ensuite, du projet de loi portant ratification de l’ordonnance N° 07/026/PRM du 18 juillet 2007 portant création des centres d’apprentissage agricole.

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                Par l’accord de prêt indiqué, l’Association Internationale de Développement (IDA) consent à notre pays un crédit d’un montant de 13 300 000 de Droits de Tirages Spéciaux (DTS), soit 10 134 000 000 de FCFA environ.

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                 Ce prêt constitue le complément du financement du pProgramme d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysanes (PASAOP) qui vise à réduire la pauvreté dans les zones rurales, à travers l’accroissement de la productivité des activités agricoles et non agricoles, la mise en place d’un cadre institutionnel favorable à une prestation de services agricoles efficaces, et le renforcement du système national de recherche  agricole.

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                 Le remboursement du prêt s’effectuera sur une période de 40 ans, y compris un différé d’amortissement de 10 ans. Le gouvernement du Mali devra également payer une commission d’engagement de 0,50% l’an, sur le principal du crédit non retiré, ainsi qu’une commission de service de 0,75% l’an, sur le principal du crédit retiré et non encore remboursé.

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                 Le principal du crédit, la commission d’engagement et la commission de service sont payables semestriellement, le 1er février et le 1er Août de chaque année. Ce financement additionnel est justifiable, d’autant plus que les partenaires sont convaincus de l’utilisation judicieuse faite sur le 1er fonds reçu et des résultats engrangés à partir de ces fonds.

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                Le financement additionnel proposé, qui a été accordé aux conditions- standard de l’IDA, permettra d’étendre la portée des réformes institutionnelles entreprises avec succès jusqu’ici, dans le cadre de l’exécution du programme, en particulier en ce qui concerne l’amélioration de la performance de la recherche agronomique, la promotion des services de vulgarisation à la demande et le renforcement des organisations de producteurs.

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                Il est prévu de développer les activités du programme dans le domaine du transfert de technologies, afin d’obtenir des résultats plus concrets et d’accroître son impact sur le terrain.

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                Il permettra de maintenir l’accroissement de la productivité des activités agricoles et non agricoles, maintenir le cadre institutionnel aux fins de l’exécution du programme de reforme agricole du Mali, notamment pour renforcer les capacités des ministères en charge du développement rural et des organismes publics de services agricoles.

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                Il s’agira aaussi d’accroître l’efficacité des chambres d’agriculture et des organisations paysannes, procéder, à titre d’essai, au transfert des activités de vulgarisation agricole au secteur privé dans cinq régions du Mali et d’accroitre l’efficacité de la recherche agricole en redynamisant le comité national de la recherche agricole et les comités des utilisateurs de résultats de recherche.

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                 Le crédit servira à aider le Mali à réduire la pauvreté dans les zones rurales. Les avantages escomptés du financement proposé sont expliqués aux députés.

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                Cent producteurs sont censés recevoir de la chèvre“ guera”, dont la productivité potentielle est de 1,5 litre de lait par jour. La mise en place de 30 jardins potagers africains est prévue dans les régions de Gao, Kidal Tombouctou et Kayes, avec l’introduction de vitro-plants, de palmiers dattiers, la production de semence de pomme de terre et de bananes-plantin à partir  de vitro-plants.

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                IL est prévu aussi des paysans semenciers dans la zone Office du Niger pour réduire de moitié nos importations en pomme de terre, la diffusion du “wassa sche”, la diffusion des semences améliorées de niébé, le développement de la culture du maïs de décrue et dans le système de culture, des périmètres irrigués villageois.

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                En plus, les activités de renforcement des capacités qui seront exécutées au titre des différentes composantes auront un impact positif. La mise en oeuvre du projet est en marche, selon le ministre de l’agriculture, Tiémoko SANGARE, qui défendait ce projet devant l’Assemblée nationale.

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                Convaincus de son importance pour notre pays -un pays à vocation agro-pastorale-, les députés, par 136 voix pour, ont donné leur accord pour ce prêt. Le prêt est d’autant plus important pour le Mali qu’aucune voix ne s’est opposée à l’Hémicycle, lors du décompte des voix.

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                Le second projet examiné et qui a été défendu par le ministre Tiémoko SANGARE porte sur les centres d’apprentissage agricole. Ces centres sont actuellement au nombre de 4, dans notre pays. Notons que le texte introduit porte sur le relecture de ces centres. Ces centres sont au nombre de quatre.

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                IL y a le centre d’apprentissage agricole CAA de M’Pessoba, crée en 1948 et qui a reçu sa première promotion en 1954, recrutée à partir des élèves admis au certificat d’études primaires. Les élèves suivaient un cycle de 3 ans de formation dans le centre, et la formation leur donnait un titre de moniteur d’agriculture.

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                Il a été réorganisé en 1965, sous l’égide du Bureau International du Travail . Le CAA a pris un nouveau visage en 1974, avec l’élévation du niveau de recrutement à la 7eme année de l’école fondamentale.

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                 Ouvert aux élèves ayant suivi la 9eme année de l’école fondamentale, le concours d’entrée au CAA permet aux jeunes admis de devenir des moniteurs d’agriculture, après une formation générale et pratique de 2 ans au centre de M’Pessoba, et une troisième année de spécialisation dans un centre spécialisé ou de stage dans une opération de développement rural (ODR).
rnIl y a également le centre d’apprentissage agricole de Samé, et ceux de Samanko et de Dioro.
rn                A ce jour, indique-t-on, les différents centres d’apprentissage ont formé 3214 agents techniques d’agriculture, soit 1356 à M’Pessoba, 1053 à Samanko et 805 agents à Samé.

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                 Sur les motivations de la relecture des textes de création de ces centres, les autorités dont relèvent les centres apportent plusieurs arguments et qui ont été avancés hier par le ministre de l’Agriculture, à l’Assemblée nationale.    

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                En effet, a-t-il déclaré, présentement, le cycle de 3 ans, après le DEF, n’a pas d’équivalent dans le système éducatif malien. Le certification d’aptitude professionnelle correspond au DEF plus 2 ans et le Brevet  de technicien, au DEF plus 4 ans.
rn                Ainsi, la formation DEF+ 3 du CAA représente un handicap pour les élèves sortants qui n’ont plus de possibilité d’accéder aux établissements  d’enseignement supérieur, dont les passerelles sont ouvertes seulement aux titulaires du Bréeet de Technicien (DEF+4ans) et du Brevet de Technicien supérieur (Bac+2 ans).

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                 L’IPR de Katibougou, avec son changement de statut en 2000, a supprimé le cycle de formation des Techniciens d’agriculture. C’est en raison de toutes ces contraintes que, selon Tiémoko Sangaré, le département a proposé la relecture des textes de création de ces centres.

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                 Les reformes proposées se rapportent essentiellement aux missions de ces centres, en vue de les adapter à l’évolution du système éducatif et aux mutations qui ont affecté le secteur agricole.

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                Deux innovations importantes sont introduites: d’abord l’extention de la mission de l’école à la formation d’autres catégories d’agents, car la formation initiale va concerner aussi bien pour les agents techniques que les techniciens de l’agriculture et du génie rural. Ensuite, le relèvement du niveau d’accès : la durée de formation sera de 2 ans après le DEF, pour les agents techniques, et de 4 ans après le DEF, pour les techniciens.

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Laya DIARRA

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