Excédé par le manque de sérieux à l’Assemblée nationale, Bafotigui Diallo, député RPM élu en commune VI du district de Bamako, demande la destitution du président de l’institution. C’est du moins ce qu’il a publié sur sa page Facebook avant de nous le confirmer au téléphone.
Le député très acerbe, comme à son habitude, affirme que «le changement a commencé au Mali et cela doit s’étendre même aux institutions de la République, à commencer par l’Assemblée nationale».
Dans sa publication, il préconise la révision de la Constitution pour donner la possibilité aux députés de déchoir le président de l’Assemblée nationale. «Il est grand temps pour nous de modifier l’article 68 de la Constitution et l’article 10 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale», écrit-t-il sur sa page facebook.
Faut-il rappeler que l’article 68 de la Constitution du 25 février 1992 dispose que «l’Assemblée nationale établit son règlement intérieur. Le Président de l’Assemblée est élu pour la durée de la législature.». Ces dispositions sont reprises par l’article 10 du Règlement intérieur de l’hémicycle. Lesdites dispositions empêchent la destitution du Président du Parlement, laquelle constituerait un frein à la marche de l’institution. Toute chose qui agace le député Diallo. C’est pourquoi, il réclame une révision constitutionnelle pour faire sauter ce verrou. L’élu national s’alarme en affirmant: «Notre Mali est en danger, c’est le moment pour le peuple de se faire entendre à travers ses élus nationaux, mais hélas ! Notre Assemblée est à l’image de son Président. Quand l’institution est mal dirigée, elle se classe à l’image de son chef.»
Il va plus loin en appelant de tous ses vœux à une révision de la constitution pour destituer les présidents d’institutions qui commettraient des dérives. Pour cela, Bafotigui Diallo soutient qu’«il faut que les textes nous permettent de mettre un terme au mandat de tout président d’institution qui s’occupe d’autres choses que celles de la Nation. Notre Assemblée est mal dirigée». Dans notre entretien, il soutient que «le Président Issaka Sidibé n’est pas à la hauteur de la tâche à lui confiée».
Le député nous confie qu’il a le courage de ses idées. «Je ne suis pas à l’Assemblée sur invitation de quelqu’un», affirme-t-il. Donc, il dit haut et fort ce qu’il pense. Selon lui, «les députés doivent soutenir le président de la République et le Gouvernement. Quand vous avez le courage de voter une loi, on doit avoir le courage de les expliquer aux citoyens à travers les restitutions. C’est en cela que nous pouvons soutenir le Gouvernement». En outre, il pense que ses collègues, pour la plupart, ne font pas le travail de restitution pour lequel ils sont payés par le contribuable.
Faut-il le rappeler, l’honorable Diallo est connu pour ses propos francs et directs. Ce n’est pas la première fois que l’élu crée des remous au sein de l’hémicycle et de l’opinion nationale. L’on se rappelle qu’il fut celui qui a eu le courage de révéler au peuple malien l’affaire dite des engrais frelatés. Pour cela, il n’a pas hésité à jeter en pâture le ministre du Développement rural d’alors, Bocari Tréta, non moins Secrétaire général de son parti, le RPM.
Une chose est sûre, c’est que ces critiques ne sont pas pour arranger les choses entre lui et Issaka Sidibé. Il n’est pas d’ailleurs le seul à penser à la destitution du Président Issaka Sidibé. Beaucoup de députés le pensent, même s’ils ne le disent pas ouvertement. Dans tous les cas, ces propos d’un député du parti présidentiel sont la preuve du malaise général qui règne au sein du parti des tisserands. Des indiscrétions rapportent que c’est à cause de ce malaise que le parti est à ce jour incapable de tenir ses assises statutaires, tel que le congrès maintes fois reporté.
A suivre.
Harber MAIGA
Merci tintin. De même, il doit y avoir les même dispositions pour faire dégager un Président de la République incompétent, comme celui que nous avons à Koulouba en ce moment. Aussi, la transhumance doit être bannie de nos mœurs politiques. Il est inadmissible, qu’un député élu sous les couleurs et au nom d’un parti, puisse aller impunément grossir un groupe parlementaire ou une quelconque majorité au détriment de son propre parti. C’est de la prostitution ça s’appelle. Et, au Mali comme au Sénégal, c’est la pratique la plus courante. Les députés transhument au gré de leurs intérêts, sans aucun respect pour leurs électeurs et leurs partis. Celui qui veut transhumer, doit avoir le courage de remettre sa charge à un suppléant issu de son parti, sans qu’il soit nécessaire de procéder à une élection anticipée, un point, c’est tout. Nous avons malheureusement, deux ivrognes à la tête d’éminentes institutions, et qui de surcroît, appartiennent à la même famille politique, et parents par alliance dans la vie. Et, les deux font l’objet de critiques acerbes de la part d’une partie importante de l’opinion, de plus, sont des incapables, des irresponsables et incompétents, les trois is, tous les ingrédients réunis pour faciliter leur destitution à grand coup de pied dans le derrière, ces crétins qui, malheureusement nous gouvernent. Pauvre Mali!!!!
De mon point de vue le rôle de l’assemblée n’est pas de soutenir le président de la République et le Gouvernement, comme le dit l’honorable, mais plutôt de veiller à ce que ceux-ci agissent dans l’Intérêt exclusif du pays sous la surveillance des députés. Cela dit, autant il doit y avoir un mécanisme permettant aux députés de “vider” leur président si celui-ci déconne, comme le fait l’actuel, autant il doit être possible aux électeurs de vider à tout moment un député qui ne mérite plus l’appellation d’honorable. Il doit y avoir un système de vérification du travail effectué à mi-parcours du mandant de chaque député et le vider quand cela est nécessaire. Quand à la levée de l’immunité parlementaire, ou le fait que ce sont les députés qui votent eux même des lois leur permettant de s’accorder des traitements princiers, que cela cesse et soit confié à une commission dont la composition reste à définir. Par ailleurs, tout député qui veut changer de parti au cours de son mandat est automatiquement déchu de son titre de député et remplacé par son suppléant qui aurait été élu en même temps que lui et qui le remplace au besoin; cela évitera l’organisation de nouveaux scrutins quand le titulaire venait à être indisponible pour quelque raison que ce soit.
L’Assemblee ne sera pas dissoute et LE PRESIDENT SIDIBE’ FINIRA SON MADAT!!!
IL FAUT NOUS LAISSER RESPIRER AVEC VOS CONFLITS DE PERSONNES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
l’article ,est vraiment vide, aucun fait repprocher à Mr Sidibé ne sort dans l’analyse du textre par conséquent nous sommes pas dupe et nous seront vigilant.
Il appartient aux Maliens de prendre maintenant et tout de suite leurs destin main comme le Burkina Faso la fait .On prenait l’exemple sur le Mali mais c’est maintenant le Burkina, quelle honte pour ce peuple vaillant .
Ibk dégage
X -X La Boxe .Je boxe ta figure ,tu boxes ma figure .Chaque député est un représentant de la nation entière. Son droit de vote est personnel et à cet égard, tout mandat impératif en vue de mener une action définie dans la durée et dans la tâche, selon des modalités précises auxquelles il ne peut déroger
Ce député sent quelque chose et est courageux et responsable
Ibk en taule
C’est l’assemblée dans sa composante actuelle doit être dissoute et “nommée” des intérimaires
Je suis d’accord en partie avec l’honorable.Mais une Assemblée dont la plupart des députés sont nommés et dont le président meme est nommé peut-elle etre réellement consciente de son role?
Nommé ou élu par ses pairs?
Ibk nous a trompés
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