Assemblée nationale : Complot contre le PDES

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Le lancement du Parti pour le Développement  Economique et la Solidarité (PDES), le 17 juillet dernier, continue de susciter beaucoup d’inquiétudes et  de commentaires dans le landerneau politique malien.

 Place de la République, les députés s’interrogent sur l’avenir du groupe parlementaire du Mouvement citoyen, dénommé: " Collectif des députés indépendants (CODI) ". Sera-t-il désormais le groupe parlementaire PDES? Ou restera t-il ce qu’il est?

La logique politique, disons la realpolitik, voudrait que ce groupe se mue dès la rentrée parlementaire prochaine en PDES, dans la mesure où nombreux sont les Honorables du CODI qui figurent en bonne place dans le bureau, très ouvert, de 127 membres.

C’est le cas de la 8ème Vice-présidente, Tamboura Oulématou (Téninkou),  du Secrétaire national à la stratégie et à la prospective, Sylla Hamadaou (Banamba), du Secrétaire national chargé des élections et des relations avec les élus, Bocoum Amadou (Mopti), du Secrétaire national  adjoint chargé des élections et des relations avec les élus, Sofara Habib (Djenné), du Secrétaire national adjoint aux conflits, Touré Arsiké, du 23ème vice Président, Ag Assaleye Ibrahim Mohamed (Bourem), de la Secrétaire nationale des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mme Haïdara Aïchata Cissé (Bourem). Précisons que cette dernière est également 19ème vice-présidente du Bureau. Il va falloir qu’elle choisisse entre les deux postes.

Dans les couloirs de l’Hémicycle, on susurre que, si jamais le groupe parlementaire CODI, avec ses 15 députés, se transformait en PDES, la situation politique pourrait bien changer, pour la simple et bonne raison qu’il va falloir respecter le jeu démocratique et, par conséquent, les poids politiques. Cela signifie que l’ADEMA, avec ses 53 élus et l’URD, avec ses 35 députés, qui totalisent à eux deux plus de la majorité des 147 représentants de la Nation, n’accepteront plus dorénavant que le PDES soit mieux loti qu’eux dans le ou les gouvernements à venir.

Aujourd’hui, avec ses 15 députés, le Mouvement Citoyen compte une dizaine de ministres dans le gouvernement, contre 4 pour la Ruche et 3 pour l’URD.

Ces deux mastodontes de la classe politique ont accepté ce partage déséquilibré parce qu’il s’agissait d’indépendants affiliés à ATT.

Mais, dès que ceux-ci troqueront leurs habits d’indépendants contre ceux de politiques, la donne changera.  A l’Hémicycle, malgré l’intersession, les conciliabules vont bon train et cette question est sur toutes les lèvres. ATT est donc averti: son prochain gouvernement ne sera pas aussi facile à constituer qu’auparavant.

Le duo ADEMA – URD est en train de comploter pour lui rendre cette tâche difficile.

 Du coup, on tombera dans une vraie atmosphère de fin de règne. Certains prédisent même la fin du double quinquennat du président ATT. 

A lui donc de chercher, dès à présent, les arguments pour affronter victorieusement, le moment venu, ses actuels soutiens les plus significatifs.

Chahana Takiou

Les amis du PM marginalisés?

 Dans le bureau de 127 membres du PDES, lancé  le 17 juillet dernier, aucun proche du Premier ministre, Modibo Sidibé, ne figure. Ses lieutenants, tels que les ministres Abou Bakar Traoré des Mines, Sanoussi Touré de l’Economie et des Finances, Lassine Bouaré du Budget et bien d’autres, n’ont pas adhéré au PDES. Le Directeur général de la douane, Mamadou Togola, dont le nom avait été annoncé, a également  fait faux bond.

En clair, certains pensent que les amis du Premier ministre ont été marginalisés.

 D’autres disent que ce sont eux-mêmes qui se sont mis à l’écart. Ce qui fait que Modibo Sidibé est vraiment pris en otage, entre le PDES, la classe politique et ses propres amis. L’énigmatique Modibo Sidibé continue aussi d’entretenir le flou autour de ses ambitions futures

Chahana Takiou

 

 

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