C”est aux environs de 0h 30 que les élus de la nation ont adopté hier jeudi 13 décembre le projet de loi de finances 2008. Il a été approuvé avec 119 voix pour, 22 contre et zéro abstention. Ceux qui ont voté contre le budget 2008 sont tous de l”opposition (RPM, PARENA et SADI). Ils reprochent au budget son manque de clarté et d”orientation politique prenant en charge les préoccupations des populations. Une argumentation battue en brèche par la majorité qui soutient, haut et fort, le contraire.
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rnLe budget 2008 est estimé exactement à 1 085,774 milliards de FCFA en dépenses. Les ressources sont de 962,428 milliards de FCFA. Ce qui dégage un déficit prévisionnel de 123,346 milliards de FCFA. Dans notre parution du mardi 11 décembre, nous avions donné les grandes orientations de ce budget. Nous nous intéressons maintenant au budget des institutions de la République notamment la Présidence, la Primature et l”Assemblée nationale.
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rnConcernant la première incarnée par le chef de l”Etat, Amadou Toumani Touré, le budget passe de 11.244.452.000 FCFA en 2007 à 12.080.151.000 FCFA en 2008, soit une légère augmentation de 835.699.000 FCFA. Cette majoration s”explique, selon le rapporteur de la commission des Lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions de la République, Fily Kéïta par plusieurs mesures. Au nombre de celles-ci, on note la prise en charge du renforcement du personnel de la présidence, la création de la nouvelle rubrique pour la prise en charge des frais de réception, la prise en compte de l”entretien du nouveau bâtiment du Secrétariat général du gouvernement, l”acquisition de matériels techniques de communication, l”accroissement des missions.
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rnLes activités pertinentes que la présidence devrait réaliser sont : la création de l”espace francophone (Maisons TV5) à Bamako, Mopti et Kidal, la mise en place du fichier informatique du répertoire des archives, la poursuite de l”extension du réseau intranet de la présidence, la dotation de la cellule communication en équipements performants, l”informatisation du courrier de la CASCA, l”appui à la promotion de la presse, la modernisation des services de la présidence (construction et extension des locaux) le renforcement de l”informatisation du bureau courrier.
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rnS”agissant de la Primature, le budget a connu une baisse de 748.668.000 FCFA . De 9.053.259.000 FCFA en 2007, le budget du Premier ministère s”élève, désormais à 8.304.591.000FCFA. Cette réduction s”explique, toujours selon Fily Kéïta, par le regroupement des services du Contrôle Général des Services publics, la maîtrise des dépenses et un suivi des factures de consommation d”eau, d”électricité et de téléphone ; la fin des travaux de réhabilitation – le lifting de l’ex- Palais des congrès (actuel CICB) et aéroports du Mali-la baisse des dépenses relatives au processus de reforme du secteur coton.
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rnLes activités pertinentes au niveau du premier ministère sont : la coordination et le suivi de l”action gouvernementale, l”organisation de séminaires gouvernementaux, la mise en place et le fonctionnement de l”Ecole Nationale d”Administration (l”ENA) désormais rattachée à la Primature.
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rnQuant à l”Assemblée nationale, son budget passe de 8.291.716.000 FCFA en 2007 à 8.368.259.000 FCFA en 2008 soit 0,9% d”augmentation. Est -il nécessaire de préciser qu”en vertu du principe de la séparation des pouvoirs et conformément à la loi 95-012 du 8 février 1995, l”Assemblée nationale jouit de l”autonomie financière.
rnA ce titre, elle élabore et annexe son budget au budget d”Etat.
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rnNous reviendrons en détails sur les débats qui ont précédé l’adoption du budget que l”opposition a refusé de voter. Néanmoins, 119 députés ont voté favorablement contre 22 voix négatives et zéro abstention.
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rnChahana TAKIOU
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