Assemblée nationale : Une rentrée parlementaire sur fond de scandales

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L’Assemblée nationale du Mali a fait hier sa rentrée parlementaire au titre de l’année 2011-2012. Une session qui s’ouvre au moment où l’Algérie poursuit un député de la majorité pour trafic de drogue alors que  d’autres sont cités dans des affaires sulfureuses.

Sous la pression de l’Etat algérien, une commission rogatoire a été chargée par le parlement malien de statuer sur la possibilité d’une levée de l’immunité parlementaire du député Deïty Ag Sidimo, élu de Tessalit sous les couleurs du PDES mais qui a récemment adhéré à l’Adéma/PASJ.

L’honorable Ag Sidimo au comportement peu honorable est accusé par l’Algérie d’être à la tête d’un grand réseau de trafiquants de drogue. Plusieurs membres de ce fameux réseau seraient même dans le collimateur de la justice du pays de Bouteflika, celle-ci aurait adressé une demande afin d’obtenir la levée de l’immunité parlementaire du député pour qu’il réponde de ses actes. Sous la pression algérienne, la commission va incessamment livrer ses conclusions pour permettre au parlement de prendre ses responsabilités. Tout converge à croire que l’honorable Ag Sidimo pourrait difficilement échapper à ce lâchage par ses collègues d’autant plus que les faits à lui reprochés sont péremptoires.

Des rebelles à l’AN ?

D’ailleurs sentant  ce couperet au-dessus de sa tête, le député problématique a pris ses distances avec l’hémicycle depuis un certain temps. Il n’a plus été vu à l’Assemblée nationale depuis des mois et d’aucuns le soupçonnent aussi d’être impliqué dans des tentatives de rébellion au Nord-Mali. Des comportements somme toute indignes d’un honorable député.

 

Mais l’honorable Sidimo n’est pas le seul député à avoir maille à partir avec la justice. Son camarade et  député URD élu à Yélimané, Mamadou Awa Gassama, est aussi dans de sales draps.  La levée de  son immunité parlementaire est demandée par la justice puisqu’il est accusé par le maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia, de tentative d’assassinat pour avoir incité la foule à l’attaquer dans l’affaire de la décharge de Doumazana. Bien des affaires sulfureuses qui alourdissent cette dernière rentrée parlementaire du deuxième et dernier quinquennat du président Amadou Toumani Touré.

Abdoulaye Diakité    


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