Suite aux rumeurs d’une dissolution de l’Assemblée nationale, les députés ont semblé un temps négliger le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale comme prévu en octobre par le règlement intérieur. Une fois ces rumeurs éteintes, on a assisté la semaine dernière comme à l’accoutumée à une empoignade féroce entre les protagonistes, notamment la Codem désormais forte de 9 députés qui voulait plus de places. C’est dans la douleur que le nouveau bureau a accouché. Sans groupe parlementaire, le parti Sadi et son leader Oumar Mariko ont logiquement perdu la 9e vice-présidence au profit de leur ancien allié, le Parena, désormais au gouvernement. Alors que le parti de Housséini Amion Guindo dit spolié car n’ayant pas obtenu une vice-présidence.
Comme les années précédentes, la composition du bureau de l’Assemblée nationale a donné lieu à des tiraillements au sein de l’hémicycle dont le règlement stipule que les députés doivent s’efforcer de former un bureau qui reflète autant que possible la configuration politique de l’Hémicycle. Il a fallu plusieurs jours de négociation pour parvenir à une composition acceptable. Initialement pour le jeudi 13 octobre, c’est le lendemain que la conférence des présidents (les membres du bureau, les présidents des commissions et des groupes parlementaires) qui se réunit en amont et discute de la répartition des postes entre les différents groupes parlementaires, est parvenu à un accord.. Au total, 9 postes de vice-présidents, autant de postes de secrétaires parlementaires, deux questures et 11 présidences de commission sont en jeu. Seule la présidence ne change pas de titulaire durant toute la mandature. La récente composition du bureau de la CENI aurait ajouté des difficultés supplémentaires pour les tractations. Et l’Adema voulait faire payer à certains partenaires l’attitude alors que la CODEM, forte de ses 9 députés, réclamait une meilleure représentation dans le bureau avec un poste de vice-président surtout que le CNID, avec 7 députés, le MPR avec 8 députés ont chacun une vice-présidence. Le parti de l’honorable Housséini Amion Guindo n’a pas eu gain de cause et dénonce une injustice.
Le parti d’opposition SADI, avec ses trois députés, a perdu le 9e vice-président qu’occupe Dr Oumar Mariko qui a été relégué à la 10e vice-présidence. C’est son ancien allié, le Parena, entré au Gouvernement lors du dernier remaniement, qui a hérité du poste désormais occupé par l’honorable Konimba Sidibé.
En dehors de ces deux changements, le reste du bureau n’a pas changé.
A.D