Ce qui est sûr, c’est que l’Oncle SAM vient de se faire un ennemi de plus en la personne du 2ème Vice Président de l’Assemblée Nationale du Mali. M. Assarid Imbarcaouane n’a pas du tout apprécié le traitement infligé à l’officiel Malien qu’il est.
En transitant par le pays de l’Oncle Sam, les 13 et 20 novembre derniers, le premier vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali aura vécu l’enfer de traitements humiliants, à la limite infrahumains, que lui ont infligés des agents de la sécurité américaine. Habitué des sessions annuelles de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE, les nobles tâches de Assarid Ag Imbarcouane devaient le conduire aux Îles Barbares où il se trouvait à la tête d’une forte délégation de collègues et collaborateurs maliens. Mais à l’aller aussi bien qu’au retour des Caraïbes, la différence vestimentaire de l’Honorable Député a dû lui attirer la foudre des agents de l’Aéroport de Miami. Leur tendance à la stigmatisation de tout ce qui paraît arabe n’a d’égard pour les souverainetés nationales, encore moins pour les passeports diplomatiques. C’est ainsi qu’une si respectable personnalité de la République devait faire l’objet des mun
itieuses fouilles physiques généralement applicables aux bandits de grands chemins. « Ces américains n’ont aucun respect pour l’intégrité physique des individus » a confié la troisième personnalité de l’institution parlementaire malienne, décrivant les sévisses dont il a été la cible parmi tant de passagers de l’Américan Air Lines. « Je suis passé par un portique qui n’a rien détecté. Néanmoins on m’a jeté, tel un objet, dans une sorte de cage en verre où j’ai subi toutes sortes d’humiliations» a poursuivi le député malien, avant d’ajouter que les tracasseries lui ont donné « le dégoût des Etats-Unis ». Il faut noter que cet incident survient au moment où l’Ambassade des Etats-Unis au Mali savoure sa nouvelle résidence Bamakoise en compagnie d’officiels très satisfaits d’être bénéficiaires d’une manne de 244 milliards F CFA (Millénium Challenge Account). Mais le prix est-il suffisant pour tolérer sans protestation une désacralisation des symboles et incarnations de notre souveraineté ?
A. Keïta
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