Après les propos du président de l’Assemblée nationale sur la presse nationale : Des journalistes en colère

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L’honorable Issiaka sidibé, president assemblée nationale

Les critiques formulées par le président de l’Assemblée nationale à l’encontre de la presse nationale, dans son discours d’ouverture de la session d’avril du Parlement ont fait des vagues. Hier, le Syndicat des journalistes reporters (SYJOR) est monté au créneau pour protester contre les propos de Issiaka Sidibé. Cette sortie médiatique a eu lieu à la Maison de la presse où plus d’une cinquantaine de journalistes toutes presses confondues avaient répondu à l’appel du syndicat.

Dans ces propos préliminaires, le secrétaire général du SYJOR Baye Coulibaly, s’est réjoui de cette mobilisation et a appelé à la solidarité, chose selon lui, qui manque aujourd’hui à la profession.

Revenant sur le principal sujet, Baye Coulibaly a estimé que ce qui est en train de gangrener notre démocratie, ce sont plutôt les pouvoirs publics qui ne se sont jamais préoccupés de donner des moyens à la presse qui a pourtant été, continue d’être et sera toujours la cheville ouvrière de la démocratie. Le confrère regrette qu’après 20 ans de démocratie, qu’aucune école de journalisme n’ait vu le jour au Mali. « Et qu’a prévu la session de l’Assemblée qui vient de s’ouvrir, dans le but d’améliorer la presse et la liberté de presse ? » a-t-il interrogé, avant de répondre lui-même : « rien ! »

Le confrère a aussi assuré que son syndicat a adressé de multiples sollicitations à l’Assemblée nationale dans le but de le soutenir dans ses actions de mise à niveau des journalistes. Selon lui, ces sollicitations restées lettres mortes.

Et Baye Coulibaly de soutenir qu’au Mali, le pouvoir a toujours peur de former les journalistes alors qu’un journaliste mal formé est trois fois plus dangereux qu’un journaliste bien formé.

Résultats de la faiblesse de la presse nationale, aujourd’hui le public malien est « colonisé par l’information venant des médias étrangers qui en plus de la manipulation raflent tous les gros contrats d’abonnement ou de publicité au Mali ».

Le SYJOR réclame du président de l’Assemblée nationale des excuses publiques. S’il n’obtient pas satisfaction il va boycotter la couverture médiatique de la 24ème session de l’Assemblée parlementaire de la francophonie prévue dans notre capitale le mois prochain

L. ALMOULOUD

 

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