C’est la vérification des mandats des nouveaux élus qui a donné le ton des travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale qui avait 3 points inscrits à l’ordre du jour que sont : la mise en place d’un nouveau bureau ; la relecture des textes et la constitution des groupes parlementaires.
Ainsi sur 147 députes, 145 étaient présents et 2 absents (Ahmed Ag Bibi et Habib Sofara) même si ce dernier a fait son arrivée à peine 30 minutes après le début des travaux.
Conformément au règlement de l’Assemblée nationale, qui stipule que le doyen d’âge des députes et les plus jeunes, président la cérémonie de l’élection du président. Ainsi, c’est l’élu de Ténenkou, Abdrahamane Niang, né en 1941, donc le plus âgé qui a présidé la séance, accompagnés par les plus jeunes que sont respectivement, Youssouf Aya (élu à Koro) et Amadou Thiam (élu en commune VI du district de Bamako). Après la lecture de l’arrêté de la proclamation des résultats définitifs du 2ème tour des législatives de la Cour Constitutionnelle ; et du décret de convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Le doyen de l’Assemblée Nationale, Abdrahamane Niang, a invité ses homologues au vote. Et, c’est l’élu de Koulikoro, et inspecteur des douanes à la retraite Issaka Sidibé qui a été élu Président de l’Assemblée Nationale avec 115 voix contre 11 pour Oumar Mariko l’autre candidat au perchoir. Il y a eu 20 bulletins blancs et 01 nul.
Qui est Issaka Sidibé ?
Le nouveau Président de l’Assemblée, Issiaka Sidibé dit Issac, est peu connu sur la scène politique. Il a été député en 2002-2007 sous la législature dirigée par IBK. Issaka Sidibé signe ainsi son retour dans l’hémicycle.
Il est surtout connu pour être le beau père de Karim Kéita (fils du président de la République, IBK). Son arrivée à la tête de l’Assemblée nationale, deuxième institution du pays, fait croire à certains une règne dynastique au Mali. Beaucoup pensent déjà que le président a été mal inspiré en portant son choix sur un membre de sa ‘’famille’’.
« C’est un immense honneur pour moi d’être élu à la présidence de l’Assemblée nationale. J’entends relever les redoutables challenges. Nous veillerons que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement comme le souhaite le président de la République », a déclaré Issaka Sibibé, après son élection. Avant d’ajouter que : « nous devons nous unir derrière le président de la République pour faire émerger un nouveau Mali, uni et prospère», a-t-il conclu.
Aliou Touré
Brèves
Election du président de l’Assemblée nationale
L’Adema et sa crise de confiance
Avant le début du scrutin devant élire le président de l’Assemblée nationale de la 5è législature, un député sournois de l’Adema Pasj, du nom de Togo, a cru bon de monter au créneau, pour annoncer que « l’Adema appelle ses députés à voter pour le candidat Issaka Sidibé du Rpm pour la présidence de l’Assemblée ». Mal inspiré, selon le doyen d’âge désigné pour présider les travaux : « il n’appartient pas à un groupe parlementaire de donner une consigne de vote ». L’incident est clos mais tout laisse croire que Togo voulait lever toute ambigüité sur leur soutien au camp présidentiel, surtout quand on sait que la confiance n’est pas de mise au sein du Pasj.
Habib Sofara, un député imprudent
Habib Sofara est un élu de l’Union pour la République (Urd), il avait été déclaré absent au moment de l’enregistrement des députés par l’huissier commis à cet effet, et une procuration avait été rapidement rédigée en son nom par un de ses collègues. Une demi-heure après, Habib Sofara se présente en personne avant le vote mais sans déclaré sa présence. C’est une vraie cacophonie qui a caractérisé les travaux préparatoires du vote du président de l’Assemblée nationale.
Installé à midi pile
Le désormais nouveau président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé a été installé au perchoir à midi pile. Simple coïncidence ou acte murement réfléchi ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, en Afrique on donne une signification à cela. Cet ancien gabelou à la retraite avait déclaré, tout de go, que la nouvelle assemblée ne va être une chambre d’enregistrement. Mais tout en prenant le soin d’ajouter que c’est le vœu du président de la République. Il semble, en tout cas, être très conscient du challenge qui l’attend pendant les cinq prochaines années.
Le WILDAF bat le pavé à l’Assemblée nationale contre les députés Mnla
L’Ong féminine pour la promotion et la protection des droits des femmes (Wildaf) a protesté à l’Assemblée nationale contre un certain nombre d’élu considéré comme des commanditaires des viols des femmes pendant l’occupation. Les femmes étaient d’abord dans l’enceinte de l’hémicycle pendant le vote du président de l’Assemblée nationale mais elles ont été priées de ne pas brandir leur banderole sur laquelle on peut lire : « les commanditaires des viols ne doivent pas siéger à l’Assemblée nationale ». Or les députés dont il est question sont élus sur la protection du parti présidentielle et ont, pour la plupart, siégé hier dans l’hémicycle.
Alhassane H.Maïga
c’est grave que de tel titre maladroit échappe à toute une rédaction d’un journal digne du nom. le Président élu de l’Assemblée Nationale en 2014 est Issaka SIDIBE et non Amadou TALL. Rectificatif. ERREUR GRAVISSIME.
Pourquoi on ne fait aucune reference à l’année où le president de l’assemblée a eu sa “maitrise en droit privé” à l’ENA de Bamako pour quelqu’un qui a été entre 1968 et 1975 employé des douanes au Port de Dakar !!!!!!
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