Air Cocaïne s’invite à l’Assemblée nationale: Oumar Mariko dénonce des complicités au niveau de l’EtatLe député Konimba exige toute la lumière – Le ministre Sadio Gassama rassure

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En votant, à l’Assemblée Nationale, le projet de loi contre le trafic illicite de stupéfiant et des substances psychotropes, les députés viennent de couper le sommeil aux narcotrafiquants et aux bandits à col blanc. C’était hier jeudi, lors de la séance de plénière.

Cette convention qui a été adoptée à Syrte, en juin 2007 par la communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) a été votée à l’hémicycle de Bagadadji par 128 voix contre 0 et deux absentions.

L’ordre du jour de cette session : délibérer sur les projets de lois du gouvernement. Notamment, les ministères de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile ; de l’Education ; de l’Alphabétisation et des Langues Nationales ; des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. S’y ajoute, le département délégué auprès du premier ministre chargé du développement intégré de la zone office du Niger…

L’immensité et la porosité des frontières de l’espace sahélo-saharien favorisent les trafics de tout genre. Notamment, les drogues et les armes.

Face à ce phénomène, les Etats membres de l’espace sahélo-saharien, qui ne disposent pas de moyens de contrôle suffisants, ont adopté à Syrte en juin 2007 cette convention. Cette convention de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et des substances psychotropes comporte un préambule et 19 articles.
Mais la convention dans son objet soutien : « Compte tenu du phénomène d’insécurité liée aux trafics de stupéfiants et de substance psychotrope, les Etats membres de la CEN-SAD ont décidé de coordonner leurs efforts en vue de juguler ce fléau ».
En d’autre terme, cette convention de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotrope vise à sauvegarder la paix et la sécurité dans l’espace sahélo-saharien. Aussi, elle permet de renforcer la coopération entre les Etats parties, afin de lutter efficacement contre différentes formes de trafic.
Egalement, les Etats parties s’engagent à harmoniser les législations nationales en matière d’infractions relatives au trafic de drogues. Pour ceux, chaque pays membre doit exercer ses compétences judiciaires en réprimant les actes incriminés par la convention lorsque ces actes sont commis sur son territoire par des ressortissants ou des individus résidant habituellement sur son territoire. Que ça soit à bord de navires ou d’avions. Bien plus, les Etats parties s’engagent à coopérer en matière d’échange et d’informations.

Convaincue de cette pertinence, la Commission de la Défense Nationale et de la Protection Civile a recommandé à l’Assemblée Nationale d’autoriser la ratification de la convention de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, adoptée à Syrte en juin 2007.

Mais avant l’adoption de la ratification de cette convention, certains députés ont intervenu en lançant un message fort au ministre de la Sécurité Nationale et de la Protection Civile, le général Sadio Gassama. A cet effet, l’honorable député le Dr Oumar Mariko, après avoir reconnu la pertinence de la convention a soutenu que cette convention serait une de plus tant que le gouvernement malien ne fait pas d’enquête sur les réseaux de trafic de drogue soutenus par des hautes autorités de notre pays.

À l’en croire, le gouvernement connaît ceux qui se font riche au Mali en faisant entrer de la drogue.

Mais qu’il faut l’efficacité des institutions mise en place pour combattre le phénomène.

Par ailleurs, l’honorable Konimba a souhaité au gouvernement d’éclairer l’opinion nationale concernant l’implication de certaines autorités dans l’affaire du Boeing de la drogue qui a été incendié au Nord de notre pays après qu’il ait été vidé de son contenu.

Le ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, Sadio Gassama, a été clair. Selon lui, l’importance est que les députés reconnaissent la pertinence de ladite convention.

« Cette convention va nous aider à coopérer avec nos voisins afin de lutter ensemble contre le fléau de la drogue et des stupéfiants », a-t-il martelé.
Par rapport à la question relative aux nouveaux riches au Nord grâce au trafic de drogue, le ministre

Sadio Gassama affirme qu’il n’est pas au courant de cette situation.
Mais par ailleurs, il demande aux députés d’arrêter de faire croire aux autres que notre pays est le noyau du trafic de drogue.
Concernant le Boeing de la drogue, le ministre Sadio Gassama a demandé à l’Assemblée Nationale de faire confiance au gouvernement : « Le dossier n’est pas clos. Des personnes ont été interpellées. Je demande aux députés de rester un peu patients et de laisser le gouvernement travailler. Il y aura des résultats. C’est une enquête au niveau de la justice et elle est en cours », a-t-il signalé.

Oumar Diakité

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