Le nouveau premier vice-président de l’Assemblée nationale, M. Tounkara, affiche un goût très prononcé pour la suprématie et les rangs administratifs. Deuxième personnalité de la 5e législature pour le compte du Rpm, il est originaire de Kita, là où une différence est nettement marquée entre les Kabila (autochtones) et le reste. Ceci expliquant cela, c’est peut être la raison pour laquelle l’intéressé, pourtant simple député pendant la précédente législature, s’offre volontiers aujourd’hui les services d’un garde du corps.
Il s’agit d’un gros bras hérité d’Assarid Ag Imbarcouane, son ancien collègue et non moins ancien 2e vice-président à l’Assemblée nationale, qui était lui aussi gardée, non pas à ce titre, mais pour les menaces qui pesaient sur sa sécurité personnelle. Si l’actuel 1er vice-président voudrait en faire une tradition, il crée une incidence sur le budget de l’Assemblée nationale.
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Les larmes d’IBK
Le président de la République semble s’être définitivement résolu à épargner aux Maliens ses coulées lacrymales qui défraient parfois la chronique. Il lui arrive peut-être d’en verser ou même de chialer, mais ce n’est plus de façon spectaculaire comme il en avait l’habitude. Tout le monde constate, clairement, un net effort pour limiter la débauche émotive à faire perdre davantage d’espoir à ceux qui doivent en mourir par la force de caractère de leur chef, face à la mal vie sans issue apparente.
La dernière fois qu’on l’a vu pleurer, c’était sur la dépouille mortelle de deux journalistes français sauvagement abattus à Kidal. S’il a pu retenir ses larmes après l’exécution d’une trentaine de concitoyens maliens récemment tuée à Gao, c’est qu’il n’a plus le droit d’en verser.
La Rédaction
