Aéroport Bamako-Sénou : La BID prend le relais du millenium challenge corporation

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Les députés ont donné leur quitus pour deux projets financés par la Banque islamique de développement afin de mener à bien le chantier de l’achèvement et de la modernisation de l’aéroport suspendu suite au coup d’Etat de mars 2012

La première séance plénière de la session extraordinaire en cours de l’Assemblée nationale a eu lieu hier. A l’ordre du jour, quatre projets de loi, la constitution de groupes d’amitié et des communications.

Les députés ont examiné et approuvé deux textes concernant l’aéroport de Bamako Sénou. Le premier est un projet de loi autorisant la ratification de l’accord d’Istisna’a signé à Bamako le 4 avril dernier entre notre pays et la Banque islamique de développement (BID) en vue de financer le projet d’achèvement de l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Bamako Sénou. Le second vise à autoriser la ratification d’un accord de prêt, signé à Bamako en avril dernier toujours avec la BID, en vue du financement du projet d’achèvement de l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Bamako Sénou.

Bamako Sénou avait entamé sa mue grâce à un financement du Millénium Challenge Corporation (MCC) des Etats Unis. Mais avec le coup d’Etat du 22 mars 2012, le programme a été suspendu. Pour relancer les travaux, le gouvernement a sollicité de la Banque islamique de développement un financement destiné au projet d’achèvement de l’extension et de la modernisation de Sénou.

Pour le premier projet, la BID accorde à notre pays un prêt d’un montant ne dépassant pas 7,150 millions de dinars islamiques. Le remboursement du prix des travaux de génie civil se fera en 30 versements semestriels et consécutifs sur une période de 15 ans après un délai de grâce de trois ans.

Pour le second projet, le remboursement du prêt se fera sur une période de 25 ans y compris une période de grâce de sept ans qui débute à la date de signature du présent accord au moyen de trente six versements égaux et consécutifs. Le montant du prêt de ce projet s’élève à 12,214 millions de dollars (plus de 6 milliards Fcfa).

Ces deux projets visent le parachèvement du chantier de modernisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou. Ce nouvel aéroport permettra alors de lever les obstacles à la croissance prévue du trafic aérien. Sa capacité s’accroîtra grâce au développement des infrastructures et la mise en place de mécanismes institutionnels appropriés permettant d’assurer la gestion, l’exploitation et l’entretien à long terme des installations.

La modernisation de l’aéroport de Sénou a une importance stratégique en ce sens qu’elle offrira une vitrine à notre pays et contribuera à son désenclavement. Le projet comportait, au départ déjà, une réhabilitation et un agrandissement de la piste d’atterrissage, un remplacement des aides à la navigation aérienne, le renouvellement et la modernisation des systèmes d’éclairage au sol, le renforcement et la modernisation du matériel de navigation ou encore l’amélioration des réseaux de drainage côté piste et la construction d’un nouveau terminal pour passager. A cela il faut ajouter le renforcement institutionnel pour une gestion, une exploitation et un entretien efficaces à long terme des installations aéroportuaires et les services de contrôle et de supervision. De nombreuses composantes ont été achevées grâce au financement MCC. Il reste le nouveau terminal passagers et les infrastructures connexes qui ont été achevés à 70 %.

Les travaux d’achèvement concerneront donc les travaux de génie civil et les installations d’équipements, les travaux de contrôle et de supervision, les installations d’équipement, de clôture du projet y compris les tests et la mise en service de l’aéroport.

Le coût total du projet est estimé à 56,84 milliards Fcfa. Il sera financé conjointement par la BID pour 20 millions de dollars, le Fonds de l’OPEP (OFIP) pour 15 millions de dollars, le Fonds koweitien pour 20 millions de dollars et le gouvernement malien  pour l’équivalent de 1,28 million de dollars.

Les travaux en cours permettront de construire une aérogare pour passagers d’une capacité de 1,5 million de passagers par an à l’horizon 2023 et les infrastructures connexes. Il est aussi prévu un bâtiment d’entretien du matériel d’assistance en escale, la démolition d’infrastructures diverses, le renforcement de l’alimentation électrique de l’aéroport par une nouvelle ligne moyenne tension, la création d’une station de traitement des eaux usées, la construction d’un château d’eau et d’un système de traitement des déchets internationaux avec autoclave, des parkings et un système de drainage des eaux usées. Le texte a été adopté à l’unanimité des 130 votants.

Nous reviendrons sur la suite des travaux de cette plénière dans notre prochaine édition.

A. LAM

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