Dans le rapport Doing Business publié annuellement par la Société Financière Internationale (SFI), les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine sont parmi les économies les moins performantes en matière de climat des affaires. Parmi les critères utilisés pour classer les pays, figurent celui relatif à l’étendue de l’information sur le crédit pour lequel les Etats membres de l’UEMOA ont obtenu une très faible note. Tandis que le pays dont l’environnement bancaire est analogue, affichent des notes satisfaisantes. Ajouté à cela, la loi relative à la fixation du capital social minimum. Toutes choses qui ont fait perdre au Mali 10 points dans le classement Doing Business de 2014 où il occupe la 146ème place sur 180.
C’est fort de cette situation et dans une volonté de rehausser la place du pays dans le classement que le gouvernement du Mali a soumis dans la précipitation deux projets de loi aux députés pour examen et adoption. Le hic qui fait tilt c’est que les ministres de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra et de la Justice, des Droits de l’Homme garde des Sceaux Mahamadou Diarra n’ont attendu que le 29 mai, soit à deux jours de la date d’échéance pour soumettre ces projets de loi à l’examen et l’adoption des députés. Toute chose que certains députés n’ont pas hésité à dénoncer.
Pour calmer les ardeurs, le ministre Abdel Kader Konaté, ministre du Commerce et de l’Industrie qui représentait son collègue de l’Economie et des Finances empêché, est monté sur se grands chevaux pour brosser la portée de l’adoption du projet de loi sur le Bureau d’Information sur le Crédit (BIC). Toute chose qui permettra de rehausser le niveau du Mali dans le classement Doing Business, histoire d’inciter les investisseurs à affluer vers notre pays.
Aussi, il est revenu sur les efforts consentis par le Mali dans ce domaine. Notamment, la création de l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali) et d’un guichet unique pour la création d’entreprises. Laquelle a permis la création de plus de 25.000 entreprises depuis sa création.
Pour sa part, le ministre Mahamadou Diarra reconnaitra la lenteur du gouvernement dans ce dossiers avant de faire son mea culpa et de promettre aux députés que cela ne se reproduirait plus. Selon lui, le retard observé dans l’acheminement de ces projets de loi devant l’Assemblée nationale est due à une lenteur de la procédure administrative. Car le processus a commencé il ya quatre (4) mois.
Autant d’excuses et d’explications qui ont poussé les députés à adopter ces deux projets de loi, dans l’espoir que la place du Mali soit rehaussée cette année dans le classement Doing Business 2015.
D. Diama
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