Adoption de la loi des finances 2012 : • La caisse noire de Koulouba en hausse • Les avantages des anciens présidents de la République aussi • Les dépenses électorales passent de 14 à 17 milliards F CFA…

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La session plénière de l’Assemblée Nationale a adopté hier, le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2012 sur 134 votes contre  147. Evidemment, l’opposition a joué son rôle en s’abstenant.

Le budget d’état 2012 en question  est arrêté en ressources à 1.341.508.174.000 FCFA au lieu de 1 339 075 599 000 FCFA et en dépenses à 1.483.495.407.000 FCFA au lieu de 1 481 062 232 000 FCFA, sachant que le déficit reste inchangé. 

Un déficit budgétaire en 2012 serait de 141 milliards déjà reçut à la date d’aujourd’hui par les bailleurs de fonds pour son financement partiel à hauteur de 88,968 milliards de FCFA soit environ 63% de couverture de ce déficit.

Les dépenses électorales prévues en 2012 s’élèvent à 17 milliards de nos francs contre 14 milliards de FCFA en 2011 ces montants serviront a couvrir la prise en charge des dépenses relatives au referendum et aux élections générales.

On constate une nette augmentation du budget des institutions dont la :

Présidence de la République : 37.556.036.000 milliards F CFA contre 25.989.491.000 milliards F CFA en 2011 ;

Primature : 5.936.191.000 Milliards F CFA en 2012 contre 5.858.890.000 F CFA en 2011

Assemblée Nationale : 10.499.870.000 F CFA  contre 9.797.870.000 F CFA (2011)

Cour suprême : 2.483.388.000 F CFA contre 1.907.587.000 F CFA

Cour Constitutionnelle : 1.047.562.000 F CFA contre 1.079. 908.000 F CFA en 2011 (en baisse).

Conseil Economique Social et Culturel : 855.164.000 F CFA contre 891.358.000 F CFA en 2011 (en baisse)

Haut Conseil des Collectivités Territoriales : 1.588.357.000 F CFA contre 1.561.062.000 F CFA

Auparavant, c’est le conseil des ministres du 07 décembre dernier qui avait adopté un projet de loi fixant les émoluments et les autres avantages accordés au Président de la République. Occasion pour le conseil des ministres de constater qu’avec le temps, la disposition « est devenue  obsolète et source de distorsions. Les émoluments et avantages qu’elle accorde sont devenus anormaux au regard de l’évolution des traitements des fonctionnaires, de la rémunération et des avantages accordés aux personnels d’institutions d’apparition plus récente et des réajustements dont ont bénéficié les membres de certaines autres… L’adoption des présents projets de lois vise à remédier à cette situation par l’amélioration des émoluments, de la pension et autres avantages accordés au Président de la République et aux anciens Présidents de la République jouissant de leurs droits civiques ainsi qu’à leurs ayants droit ».

En termes moins prosaïques, les budgets impudiquement appelés « émoluments et autres avantages » ne constitue qu’une sorte de caisse noire.

Amadou Camara

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