Accrochages entre députés : Dioncounda, Mariko et Gassama à couteau tiré

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Incroyable mais vrai, dans un conflit qui oppose le sieur Oumar Dabo dit Barou aux dames Youma BARRY et Aminata DIAKITE, trois honorables députés se trouvent impliqués pour s’entredéchirer comme dans la jungle. Et il ne s’agit pas de députés anonymes, mais du Président de l’Assemblée nationale, des Honorables Oumar Mariko et Mamadou Awa Gassama. Comment en est-on arrivé là ?

Acte 1 :
Le maire du district de Bamako effectue un retrait et réattribution des parcelles K6 et k8 à usage d’habitation sises à l’hippodrome au bénéfice de Youma Barry et Aminata Diakité. Ces parcelles ont été mises en valeur (clôture, portail et serrures, deux petits magasins) par l’Honorable Gassama, époux des deux dames citées plus haut.

Acte 2 :
M. Oumar Dabo dit Barou, expatrié malien résidant en France, de passage à Bamako, est allé le jour même de la Tabaski fracasser le portail de ces concessions contiguës, pour y faire irruption, déposer du sable, du gravier, du moellon, du ciment et il a ensuite commencé immédiatement à faire des constructions malgré les protestations du gardien, qui fût apostrophé, menacé de mort, pris par le col de sa chemise et entraîné de force jusqu’au dehors avec sévère mise en garde de ne plus remettre pieds dans la concession concernée sous peine de bien lui ouvrir les yeux, explique l’avocat des plaignantes en la personne de Me Modibo Sylla. Soulignons que ces faits ont été constatés par l’huissier de justice Mamadou Namakoro Diallo selon procès-verbal de constat en date du 13 décembre 2008 à 10 H 11mn et qui déclare avoir compté sur les lieux plus de trente manœuvres sous l’assistance de M. Dabo.

Cependant poursuit l’avocat, Barou avait été reçu et déconseillé par le maire du district de l’action illégale et violente dont il s’était proposé de commettre. Le maire dit-il, l’avait même invité à lui adresser une demande de compensation dont il s’était engagé à suivre personnellement la procédure.

Acte 3 :
Le Commandant de Brigade est également impliqué dans le dossier, déclare Me Sylla. Celui-ci ayant refusé d’appliquer les ordres du procureur qui avait demandé à conduire M. Dabo au tribunal.
Acte 4 :
Gassama arrive sur les lieux. Il est violemment pris à partie par l’épouse de Dabo qui l’insulte copieusement. Gassama qui avait promis de faire couler du sang a été ramené à de meilleurs sentiments par son avocat.

Acte 5 :
Le Président Dioncounda rentre dans la danse en faveur de Barou Dabo. Après avoir demandé à Gassama de surseoir à cette affaire, il a envoyé un émissaire auprès du Président du tribunal de la Commune II, en soutien à Dabo. Conséquence, il est accusé de tentative de trafic d’influence sur le Président du tribunal de la Commune II qui refuse toute soumission à cette pratique dégradante.

Acte 6 :
Gassama ira dire à Dioncounda que ce dernier n’est pas son Président et qu’ils sont tous députés à part entière sans soumission aucune aux commandements inavouables de l’un envers l’autre.

Acte 7 :
Oumar Mariko se fait signaler, toujours selon Me Sylla, en remplissant son véhicule de loubards pour aller interroger et photographier le gardien de Gassama sans son consentement. Celà nous étonne, ne sachant pas les raisons de l’implication de Mariko, mais nous y reviendrons.
Commentaires :
Dans une République où les décisions du maire sont violées par un citoyen avec le soutien du Président de l’Assemblée nationale, appuyé un autre Honorable contre leur homologue, sans oublier dans la même affaire le refus du Commandant de Brigade d’obéir au Président du tribunal, que faut-il conclure ?
Affaire à suivre !
Mamadou DABO

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