Accord pour la paix, extrémisme religieux et front social en ébullition : La Session parlementaire d’avril 2017 s’engage

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La session parlementaire d’avril qui s’est ouverte le lundi 3 avril 2017  s’annonce déterminante pour la survie de la Nation malienne. Les Parlementaires s’engagent à légiférer sur toutes questions qu’exigera la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, à contribuer à enrayer l’extrémisme religieux et à éteindre les autres foyers de tensions sur le front social.

 

Ladite session s’ouvre seulement deux jours après la clôture de la session extraordinaire qui avait, à son ordre du jour, deux projets de lois extrêmement importants pour l’avenir de la nation, précisément le projet de loi relatif au foncier agricole et celui portant révision de la Constitution du 25 février 1992.Mais aussi au lendemain de la Conférence d’entente nationale, qui est une recommandation du processus de paix amorcé à Alger.

Le Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Issiaka Sidibé, a mis un accent particulier sur l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger qu’il a estimé atteindre «sa phase cruciale de mise en œuvre avec l’installation progressive des Autorités intérimaires, le retour des réfugiés, le redémarrage des patrouilles mixtes et la bonne tenue de la Conférence d’Entente Nationale dont les travaux ont pris fin le dimanche dernier sur une réelle note d’espoir pour l’avenir de notre pays». Certains écueils, inhérents à tout processus de sortie de crise, restent à surmonter, mais l’Honorable Issiaka Sidibé a rassuré les siens qu’ils ne sont nullement au-dessus de nos capacités.

 

Engagement à légiférer sur l’Accord d’Alger

«Pour y parvenir, cependant, il nous faut obligatoirement nous faire confiance, éviter de continuer avec la méthode d’un pas en avant et deux pas en arrière. Nous avons véritablement besoin d’avancer, tous, ensemble, sur le chemin de la paix, de l’unité et du développement de notre mère patrie», a souhaité le patron  de l’hémicycle de Bagadadji.

Il a, au nom de ses collègues, réaffirmé l’engagement du Parlement malien à œuvrer inlassablement pour la réussite du processus de paix, de stabilisation et de réconciliation nationale. «L’Assemblée Nationale sera toujours disponible pour légiférer sur toutes questions qu’exigera la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation», a-t-il promis solennellement.

Par ailleurs, le Président de la deuxième institution de la République a condamné avec fermeté toutes les tentatives visant à torpiller l’application effective et efficiente de l’Accord qui, sans être une panacée, reste aujourd’hui l’unique billet de notre portefeuille à même de  sortir le Mali de la crise qu’il traverse.

Il a saisi l’opportunité pour réitérer la reconnaissance de l’AN à l’endroit des amis, partenaires techniques et financiers du Mali et de la Communauté internationale, qui appuient le Mali dans le combat pour la préservation de  son unité nationale et de l’intégrité territoriale de son territoire national.

Face à la mutation de la Bande sahélo-saharienne en une plaque tournante de trafics de tous genres, notamment de la drogue et des êtres humains, de même que sa transformation en un autre type de sanctuaire pour terroristes et jihadistes, l’Honorable Issiaka a plaidé pour une accélération de la lutte. Car, rappelle-t-il, les Maliens ont toujours soif de sécurité et de quiétude aussi bien dans le Nord que dans le centre du pays.

 

Enrayer l’extrémisme religieux

Nul ne doit penser que cette quête de la paix et de la sécurité sera un chemin tranquille, dépourvu d’embuches. Nul ne doit non plus penser évoluer en vase clos dans cette voie. A cet effet, le Président de l’AN, l’Honorable Sidibé, a lancé un cri de cœur au Gouvernement afin qu’il s’emploie davantage à enrayer toutes les formes de conflits intercommunautaires auxquels nous assistons et qui ont, malheureusement, tendance à s’enraciner dans certaines localités de notre pays.

«Nous devons aussi, chers collègues Députés, œuvrer à freiner les ardeurs des extrémistes qui guettent nos populations ; surtout les jeunes auxquels les vendeurs d’illusions promettent monts et merveilles pour les amener à prendre des armes pour des revendications utopistes», a-t-il formulé à l’adresse de ses  collègues parlementaires.

 

Appel à éteindre le front social

Pour ce qui est du front social en ébullition au niveau de certaines corporations due à des revendications syndicales ; notamment, au niveau de la Magistrature, des différents ordres d’enseignement et de la Santé, entrainant de multiples grèves générales ou illimitées et qui paralysent plusieurs secteurs d’activités, sans préjuger de la légitimité des doléances présentées, la Représentation nationale invite solennellement le Gouvernement et ses partenaires sociaux à trouver rapidement les compromis nécessaires pour apaiser le climat social. D’autant plus que la situation devient inacceptable et intolérable.

«Je demande vivement aux organisations syndicales, de savoir raison garder et de privilégier les cadres de négociations, en ayant à l’esprit que l’Etat œuvre au quotidien pour l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des populations maliennes malgré ses ressources limitées. Quant au Gouvernement, je rappelle que nos concitoyens sont désemparés et déconcertés face à la timidité de la conciliation avec certains syndicats. J’exhorte, donc, les autorités gouvernementales à trouver des solutions urgentes et durables à ces multiples grèves et à être surtout proactives sur le front social à travers l’instauration d’une véritable charte du dialogue social avec l’ensemble des partenaires sociaux».

Cyril ADOHOUN

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OUVERTURE DE LA SESSION D’AVRIL A ASSEMBLEE NATIONALE

87 Projets et propositions de lois à examiner

 

La session d’avril 2017 est ouverte, le lundi 3 avril dernier, avec l’inauguration de la salle des plénières rénovée grâce au soutien de la Coopération turque. Au cours de cette session d’avril 2017, les Députés auront à examiner 87 projets et proposition de lois.

 

Le nombre de projets et propositions de lois sur la table des Députés est important dont figure la révision de la Constitution du 25 février 1992.

En effet, cette rentrée parlementaire de la session d’avril intervient après la clôture de la session extraordinaire qui avait, à son ordre du jour, deux projets de lois. Il s’agissait du projet de loi relatif au foncier agricole et celui portant Révision de la Constitution du 25 février 1992.

Le premier projet a été adopté à l’unanimité tandis que le second a été renvoyé à cette Session d’avril pour un examen plus approfondi.

Toutefois, la Session d’avril s’annonce très chargée. Il y a  87 projets et propositions de lois dont près de la moitié avait fait l’objet de renvoi lors de la Session d’octobre pour diverses raisons dont principalement les contraintes liées aux préparatifs des dernières élections communales. A ces saisines, s’ajoutent l’examen de certains recueils du Conseil Economique, Social et Culturel.

Le Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Issiaka Sidibé, a indiqué qu’au cours de cette Session, les Députés seront également édifiés sur les travaux des Parlements régionaux et sous régionaux, à travers les comptes rendus présentés par les Députés maliens membres.

 A.B

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