A propos de la présidence de l’Assemblée Nationale : Le cas de Me Kassoum Tapo

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La prise du pouvoir par la junte le 22 mars dernier, a surpris même nos démocrates, ces « patriotes » qui aiment le Mali et ont eu le pouvoir en mars 1991 dans un bain de sang qui était évitable. Mécontent de l’arrivée des militaires, nos politiques mènent toute sorte d’opération pour sauver ce qui peut l’être. C’est dans ce cadre, le nom de Me Kassoum Tapo est cité pour prendre la tête de l’AN.

Me Kassoum TAPO

Cet ancien Bâtonnier du Mali en 1997 et non moins Président de la CENI la même année sous le règne AOK, me Kassoum Tapo de cette époque à ce jour, fait parler de lui. Au four et au moulin, l’avocat, homme politique de son état, se débat. Aux lendemains de la prise du pouvoir par le CNRDRE, il se fera remarquer à la tête du front du refus (FDR).

Des casseroles

Pourtant, Me Tapo traîne derrière lui des casseroles depuis le règne Alpha Oumar Konaré dans sa gestion des fonds de la CENI ( 22 milliards de FCFA) qui n’ont jamais été audité jusqu’à ce jour. Pourtant, le budget de l’organisation de la présidentielle était fixée à six (06) milliards de FCFa pour se retrouver à 22 milliards dépensés par Tapo et compagnie.

« Tenez-vous bien, selon nos sources, l’avocat Kassoum Tapo, qui défendait un client au cours du procès « crime économique », a fait volte-face après avoir connu tous les secrets de celui-ci. Au lieu d‘être radié à vie, il est promu Bâtonnier, ensuite Président de la CENI puisque trop proche du seigneur du moment. La suite est connue », explique un fin connaisseur.

Aussi, le Même Tapo a été nommé par décret présidentiel n°97-066/P-RM du 12 février 1997, en tant que Président de la CENI en vue d’organiser les élections présidentielle et législatives est « autorisé, dans le cadre de l’organisation des élections, à passer des marchés par entente directe avec consultation informelle préalable ». No comment !

Cautionner le vol

Mieux, ayant été conforté dans ses pouvoirs par ce décret, Me Kassoum Tapo publiera un communiqué en date du 13 avril 1997 disant ceci : « les électeurs qui ont une carte électorale mais qui en sont pas sur les listes électorales peuvent voter avec leurs cartes ; que els électeurs qui en figurent pas sur els listes électorales et qui ne disposent pas de cartes d’électeurs, peuvent voter avec leurs carnets de famille ». Enfin, « les présidents des bureaux de vote sont invités à dresser une liste additive avec PV à l’appui à annexer aux documents du vote », précise le dit communiqué. (Voir en fac simulé les dits documents). Aussi, ce décret qui donne les pouvoirs de gérer els 22 milliards de FCFA à Me Tapo est signé sans le Ministre de l’Administration territoriale de l’époque, feu Sada Samaké, qui n’a aps été associé.

Que comprendre dans cette démarche des autorités d’alors de cautionner de telle pratique ? Mieux, permettre à Me Tapo d’octroyer des marchés de gré à gré sans qu’il ne rende compte ?

Donc, grâce à cette stratégie, qu’AOK a rempilé le 11 mai 1997, une seconde fois en 1997 face à un candidat modeste, feu Maribatrou Diaby (puisque les sept autres candidats ont boycotté l’élection), avec un score nord coréen de 96%. Et dire que nous étions en démocratie ! Au même moment, des opposants du COPPO sont persécutés, embastillés. C’est el cas de Me Mountaga Tall du CNID Faso Yiriwa-Ton qui sera envoyé à la prison de Kita, feu Mamadou Lamine Traoré à Bla, seydou badina Kouyaté à Koulikoro.

C(est fort de cette mascarade électorale que la Cour Constitutionnelle annulera les résultats des législatives à cause du manque de listes électorales fiables et de cartes d’électeurs proprement dits. Malgré cet état de fait, les autorités de l’époque organiseront l’élection présidentielle qui verra AOK l’emporter face à un candidat qui ne faisait pas le poids. Ce qui est intriguant, els chancelleries occidentales et américaines l’ont cautionnée.

La question que tout le monde se pose est de savoir, un homme comme Kassoum Tapo qui est trempé dans de telle opération, peut-il donner des leçons à quelqu’un ?

D’où l’exigence d’un audit de sa gestion de la CENI en 1997. En tout cas, c’est ce qui fait l’objet de débat dans cert     ains salons huppés de la capitale. « Et dire que ce cadre du PDES veut remplacer Pr Dioncounda Traoré à la présidence de l’AN, précisent nos sources.

Dans ce cas, puisque lui et certains parlent de démocratie, n’est-il pas mieux aujourd’hui, de redresser cela au lieu de divertir le peuple ?

« L’audit de la gestion du pouvoir AOK et ATT s’impose si nous voulons redresser la démocratie et restaurer l’état », martèle un cadre de l’administration qui a requit l’anonymat.

Bokari Dicko

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est pour vous dire que tout les membres du F.D.R sont impliqués dans les plus grands scandale de corruption: TAPO, Siaka DIAKITE, Modibo SIDIBE, Iba N’DIAYE, Jeamille BITTAR etc… Ce sont tous des voyous comme l’actuel Sécretaire Général de L’AEEM (Hamadoun TRAORE)Ils agissent pour leurs propres intérêt et non celui du Mali. Qu’ils sachent que le peuple a prit conscience. Maintenant qu’ils soient jugé et mis en prison pour les biens mal acquis et leur tentative de déstabilisation du pays car ils sont a l’origine du coup d’état organisé par les bérets rouges

  2. Merci pour cet article beaucoup de gens crient sans aimer le Mali. Ce qui m’a tuer chez Tapo: c’est le fait de chasser une pauvre fille de chez lui parce qu’elle se voile! voilà quelqu’un qui ne voit pas loin.

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