Les députés doivent renouveler tous les organes de l’institution, à l’exception du poste du président, lui étant élu pour la durée de la législature. En clair, des tractations seront menées pour choisir les huit vice-présidents, les deux questeurs, les huit secrétaires parlementaires, mais aussi les bureaux de 11 commissions générales.
Depuis une semaine, les élus de la nation se sont retrouvés pour la première session budgétaire de cette cinquième législature. Si la cérémonie solennelle d’ouverture a eu lieu en toute sérénité, rien n’indique que les élus vont se jeter dans l’examen des projets de loi.
D’abord, selon certaines sources on s’achemine vers une relecture du règlement intérieur de l’institution. Comme il s’agit-là d’un texte organique, le nouveau texte n’entre en vigueur qu’après l’onction de la Cour constitutionnelle qui doit en vérifier la conformité avec la loi fondamentale. Ce qui nécessairement doit prendre un certain temps.
Ensuite, il faudra que les députés se mettent d’accord sur la nouvelle composition du bureau. Comme chacun le sait, les députés doivent renouveler tous les organes de l’institution, à l’exception du poste du président, lui étant élu pour la durée de la législature. En clair, des tractations seront menées pour choisir les huit vice-présidents, les deux questeurs, les huit secrétaires parlementaires, mais aussi les bureaux de 11 commissions générales (présidents et vice-présidents) et la commission de contrôle. Pour cela, il faudra que la majorité se mette d’accord pour se repartir certains postes et pour ceux à céder aux alliés et à l’opposition. Le tout, en s’efforçant, comme cela est stipulé, à tenir compte de la configuration politique du parlement.
Tout cela semble plus facile à dire qu’à faire. Les postes à pourvoir aiguisent les appétits et les candidats ne font plus mystère. Certaines indiscrétions laissent entendre la reconduction dans les différentes instances des représentants de la majorité. Il se susurre qu’à l’exception du tout-puissant question, Mamadou Diarrassouba, qui s’affirme de plus en plus comme l’un des leaders de cette majorité présidentielle, tous les autres membres Rpm du bureau doivent se faire du souci pour ce qui est de retrouver leur fauteuil.
Dans cette soif de pouvoir on ne sait pas s’ils auront la sagesse de penser à ne pas mécontenter grandement les alliés qui un jouir ou l’autre pourront être d’une grande importance. Et, qu’en sera-t-il des droits de l’opposition ?
Si une fois tout ceci résolu, il faudra penser aux choses sérieuses. Et il faut dire qu’elles ne manqueront pas. Il y a toutes ces immunités dont la levée est sur la table et tous ces textes sensibles qui ont été renvoyés à cette session et qu’il faudra un jour examiné. Au nombre de ces textes, le statut de l’opposition et la loi de création de la Haute autorité de la communication. S’y ajoute le texte sur l’accusation de l’ancien président Amadou Toumani Touré et le rapport de la commission d’enquête.
Ils devront absolument doter notre pays d’un budget pour 2015, même s’il est vrai que le texte attend d’abord de passer en conseil des ministres. Normalement le projet de budget devait être sur la table de l’Assemblée nationale. Mais, le pouvoir du président IBK n’a pas habitué au Malien à la grande régularité depuis un an. Il semble prendre des libertés avec beaucoup de pratiques établies. Dans ce cas, tout le monde peut le comprendre.
Depuis le désaccord ouvert avec le Fonds moné
taire international, ce n’est pas la grande sérénité du côté de l’hôtel des finances.
Mamadou Diakité