Après la constitution des groupes parlementaires la semaine dernière, celui qui est de fait le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a prononcé un discours en tant que porte-parole de son groupe parlementaire (URD-Parena-PRVM) où il a balisé le terrain de ses futures actions.
PRÉAMBULE
La pluralité d’opinions, la liberté de la pensée et son expression sont l’apanage de la République. Elles sont inséparables de la dignité du citoyen et du respect scrupuleux des droits de l’homme; leur défense est le premier devoir du parlementaire.
Pour le respect de ces libertés fondamentales dans le cadre de l’Assemblée Nationale, se regroupent les députés de l’URD du PARENA et du PRVM.
DÉCLARATION
Par cette déclaration, les députés de l’URD du PARENA et du PRVM élus les 24 novembre et 15 décembre 2013 pour la Vème législature de la 3ème république, se constituent en groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale sous la dénomination :
VIGILANCE RÉPUBLICAINE ET DÉMOCRATIQUE (V.R.D.).
Le Mali, notre Maliba, trace à nouveau et heureusement son chemin vers l’avenir. Cet avenir est possible mais encore plein d’incertitudes.
Il se bâtira sur les solides fondations que nous poserons. Cela exige de chaque citoyen et encore plus de nous parlementaires, de la rigueur, de la détermination et de la vigilance à tout moment.
L’humilité, la dignité, le courage, l’honnêteté et le travail seront notre seul credo.
Il n’y aura pas d’avenir pour notre pays sans dialogue, sans vérité, sans respect, sans solidarité et sans transparence entre nous les élu(e)s de la Nation.
La confiance et les espoirs de notre peuple, toutes sensibilités confondues, de toutes les régions, de toutes les couches sociales et de toutes origines ne sauraient s’arrêter à la porte du bureau de vote.
Chaque voix donnée exige de nous parlementaires dignité et acharnement à lutter contre toutes les dérives, les manquements et les entorses aux lois républicaines. Elle exige aussi de nous une constante mobilisation par rapport aux urgences économiques, sociales et structurelles qui interpellent notre pays.
Nous voici toutes et tous devant un immense défi à relever et chaque groupe parlementaire, chacun à sa place et non l’un à la place de l’autre, aura à cœur – nous n’en doutons pas – d’y mettre toute son énergie en toute loyauté et avec un sens aigu de la responsabilité envers le pays et ses populations.
Nous devons donc réfléchir tous ensemble par la grâce d’Allah, sur les stratégies indispensables sans heurts ni violence, avec la claire conscience que si nous sommes les bénéficiaires de nos actes positifs, nous serons les seules victimes de nos défaillances
Alors :
L’heure ni les enjeux ne sont à la distribution d’honneurs, de privilèges, de petits arrangements, de vaines discussions ou d’interminables tergiversations.
L’heure et les enjeux sont à l’identification des urgences, au débat positif d’idées, à la recherche concrète de solutions, à l’action et l’investissement prioritaires.
Telle sera la ligne de conduite de notre groupe parlementaire !
Telle sera sa contribution exemplaire à la reconstruction de notre pays !
Telle sera son exigence de mobilisation et d’accompagnement pour le faire grandir, le rendre plus fort et lui redonner l’honneur, la reconnaissance et le rang qui doivent impérativement demain et à nouveau être les siens dans le concert des nations.
Nous défendons les principes de la démocratie et de la République fondés sur le respect de la séparation des pouvoirs, sur le plein exercice des compétences législatives et de contrôle du Parlement ainsi que sur la refondation d’une vraie démocratie. Nous assumerons notre pouvoir représentatif et décisionnel au sein de toutes les instances de l’Assemblée Nationale.
Nous nous inscrivons dans l’OPPOSITION RÉPUBLICAINE et resterons solidaires dans le respect de l’identité de chaque composante du groupe. Nous définirons par nos propositions et nos amendements les fondements d’une alternative au pouvoir en place.
Notre groupe parlementaire entend pleinement, sereinement et loyalement exercer son mandat de sentinelle vigilante, tenir son rôle de force de propositions et agir dans le respect des règles d’un État de droit.
Notre groupe parlementaire a des devoirs envers lui-même et le peuple. Notre groupe parlementaire, ainsi que tout groupe constitué d’opposition, doit aussi avoir des droits accordés par l’État afin de remplir sa mission et garantir sa liberté d’expression.
L’honorable Président de notre Assemblée à l’occasion de son discours d’investiture a émis le vœu que le parlement malien ne soit pas «une chambre d’enregistrement» ! Nous en prenons acte, sans restriction aucune ni sournoise interprétation.
Oui donc au vrai débat public en notre enceinte, oui aux délibérations fertiles, oui aux élans patriotiques qui défendent les intérêts nationaux.
Oui à une classe politique créative et imaginative, fervente et studieuse. Oui à des élu(e)s audacieux pour structurer une politique cohérente de développement et mettre en place une administration de proximité performante.
Oui à toutes ces orientations pour ne pas dire obligations.
Oui donc à cette indispensable rénovation du fonctionnement de notre Assemblée dans un cadre concerté, apaisé et crédible, instaurant un statut de l’opposition institutionnalisé, dans le respect mutuel, l’esprit de tolérance et la compréhension réciproque de notre pluralité d’idées et de valeurs.
Notre pays, le Mali, est regardé par le monde entier depuis plusieurs mois !
Notre pays, le Mali, n’a pas le droit à l’erreur dans sa gouvernance, n’a pas le droit à la suspicion envers ses institutions, n’a pas le droit à l’indécision dans sa reconstruction, n’a pas le droit à l’hésitation dans sa réhabilitation internationale.
Notre pays, le Mali, a vocation à imposer sa crédibilité, à valoriser les multiples talents de sa jeunesse, de ses femmes, de ses forces armées et de sécurité, de toutes les corporations et métiers qui font sa force et sa richesse, à exploiter rationnellement ses ressources naturelles, à développer les leviers de sa croissance, à réconcilier son peuple et raffermir son identité nationale en puisant dans ses dénominateurs culturels et traditionnels communs, à arrêter la culture de l’impunité et à forger les outils de son développement afin que notre État- Nation soit fort, prospère et pérenne.
Nous nous appuyons sur les valeurs constantes de la République: la liberté, l’égalité, la solidarité, la sécurité, la laïcité. Ces valeurs s’appuient sur la responsabilité individuelle sans laquelle il n’y a pas de société organisée.
Conscients que notre action s’inscrit dans le cadre global de la mondialisation des rapports économiques, culturels, sociaux entre les nations et les individus, nous luttons contre la pauvreté, la misère et toutes les formes d’exclusion ou de discrimination pour assurer à nos compatriotes l’exercice effectif de leurs droits et libertés, la dignité et l’épanouissement personnel.
Nous défendons le travail et agissons pour assurer une meilleure sécurité des salariés contre l’extension des précarités.
Nous entendons œuvrer à l’amélioration de la gouvernance économique et financière et au développement d’un secteur privé national dynamique capable d’accélérer la croissance notamment dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat, le tourisme et les mines et de favoriser la création d’emplois.
Nous apprécions l’aide de nos partenaires au développement et respectons les accords internationaux engageant notre pays.
Nous tenons à la sécurité des hommes et des biens et défendons l’intégrité territoriale grâce à des forces de défense et de sécurité républicaines bien entraînées et bien équipées.
Nous faisons de l’amélioration du système éducatif et du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication une priorité nationale pour doter le pays d’un capital humain compétent et compétitif.
Attachés à l’autorité et à la neutralité de la puissance publique, nous promouvons la conception d’un État modernisé qui assure la justice et la solidarité entre les citoyens ; qui garantit le droit à la santé et à la retraite pour chacun ; qui s’appuie sur des services publics rénovés correspondant aux besoins de la collectivité nationale ; qui garantit la libre administration des collectivités territoriales ; qui reconnaît la pleine responsabilité des partenaires sociaux, des syndicats et de la société civile.
Nous œuvrons pour que la puissance publique donne aux collectivités décentralisées les moyens d’un véritable exercice de toute leur compétence et reconnaisse l’apport de leur diversité.
Défenseurs de la liberté d’opinions et de la laïcité, nous promouvons la liberté d’expression, l’indépendance de la presse et le plus large accès à l’information, à la technologie et à la culture.
Nous veillons à une plus grande représentation des femmes dans toutes les structures de décision de notre pays.
Nous veillons à offrir aux jeunes toutes les opportunités de leur épanouissement. Une jeunesse saine, sportive, éduquée, entreprenante et confiante en son avenir.
Soucieux de favoriser l’intégration régionale et sous régionale nous nous battons pour sa réussite au grand bénéfice de notre peuple.
Certains que notre environnement naturel est un bien commun qu’il faut préserver, nous œuvrons pour un développement durable fondé sur le respect des ressources naturelles, la maîtrise des ressources énergétiques et la protection de la faune et de la flore, l’accès à l’eau potable et à un habitat viable.
Avec les parlementaires de l’ensemble des États africains qui se reconnaissent dans nos valeurs, nous œuvrons pour une réorientation économique et sociale de l’Union Africaine et travaillons à la construction d’un espace public qui permette aux peuples de s’exprimer et de décider de leur avenir commun.
Militants de la paix et de la concorde, nous défendons la conception d’un monde multipolaire appuyé sur des institutions internationales qui garantissent des règles communes entre les Nations et qui protègent les minorités et les peuples menacés.
Nous voulons un développement plus solidaire envers les plus pauvres à travers des politiques plus efficaces et une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière.
En toutes circonstances, nous plaçons notre action dans le cadre de la promotion de l’intérêt général et de la réconciliation de notre peuple.
Nous constituons une force alternative capable d’assurer les responsabilités de l’État. Dans cet esprit, toutes les propositions que nous présentons au Parlement s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration de la bonne gouvernance parlementaire et publique.
Le Mali a un avenir.
Nous en tenons dans nos mains une grande part.
Choisissons de les avoir fermes dans l’action et ouvertes dans la concertation.
Le Mali a un avenir.
Nous en tenons dans nos cœurs le moteur.
Choisissons de le rendre fiable et durable.
Notre République est aujourd’hui debout !
Le peuple attend et entend qu’elle avance !
Son légitime espoir ne peut être trahi.
Notre honneur est en jeu tout comme celui de notre pays !
Et le bonheur de notre peuple n’a qu’un prix ;
Celui de notre travail assidu, inlassable et rigoureux à son unique service.
Je dis bien :
Que le bonheur de notre peuple n’a qu’un prix ;
Celui de notre travail assidu, inlassable et rigoureux à son unique service.
Vive la République,
Vive la Démocratie,
Vive le Mali.
😳 😳 ,tous pareil,kif-kif, ❓ ❓ ❓ ❓ ❓
Ce sont les animaux qui marquent leur territoire quand ils sont dans des situations d’insécurité ou de folie. Alors M. le nouvelliste cherche des mots appropriés pour l’être humain qui possède la raison.
Vigilance républicaine oui, mais pas examen de Bougouni . Le pays est trop fragile et les promesses en période électorale n’engagent que ceux qui y croit . Comme hier en allant féliciter IBK à domicile, Soumaila doit encore donner l’exemple à travers un engagement certes en tant qu’opposant mais une opposition constructive . En le faisant, il donnera le temps à IBK de se tourner vers les graves problèmes qui menacent l’existence même du pays . Un consensus est plus que jamais nécessaire pour certaines questions essentielles . Alors vivement un comportement républicain chez le leader de l’opposition .
sans commentaire en entendant que les minables agissent a contre courant de la democratie
La remise officielle des clés des logements sociaux de Kolokani était initialement prévue le jeudi 19 décembre 2013 mais avait été reportée sine die. Il est à signaler que le Conseil de cabinet tenu le mercredi 04 décembre 2013 et présidé par le PM avait, à son point 4, entendu une Communication du ministre du Logement relative à l’organisation des cérémonies de remise de clés des logements sociaux à San, Koutiala, Dioïla, Kolokani et Niono.
Du coup, les heureux bénéficiaires se posent la question à savoir pourquoi cet énième report intervenu juste la veille du jour J? Qu’est-ce qui se manigance du côté du Département en charge du logement? Est ce un mépris pour le vaillant peuple bamanan du Bélédougou si l’on sait que ce projet a été lancé depuis 2010 et que l’inauguration des logements sociaux de San, de Koutiala et de Doïla a été effective depuis le mois de décembre 2013?
Monsieur le Directeur Général de l’OMH que faites vous des liens (amicaux et parentaux) qui vous unissent à cette ville et qui datent de plus de 30 ans ?
Son Excellence Monsieur le Ministre du Logement, pourquoi ce silence injustifié ?
Combien de km sépare Kolokani de Bamako pour laisser dégrader ces maisons et leurs peintures intégralement refaites ? Et cela sur le dos du contribuable malien ?
N’étiez vous pas sur le chantier des 1500 logements sociaux de Tabacoro voilà deux semaines , celui de Missala- Gouana l’autre jour seulement et celui de Sebenicoro tout juste hier?
A quand finalement la reprogrammation de cet événement quand on sait que le Président de la Commission d’attribution jure la main sur le cœur que vous lui avez promis de le faire courant janvier 2014 ? Il urge car nous sommes le 12 Février aujourd’hui.
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, vous êtes également interpellé pour le suivi de la bonne exécution des résultats issus dudit Conseil de Cabinet.
Son Excellence Monsieur le Président de la République, répondez aux cris de détresse de la population du Bélédougou.
NB : La semaine prochaine je mettrai sur la toile la liste des vingt (20) « malheureux » bénéficiaires qui ont unanimement décidé d’alléger leur souffrance en renonçant à devenir propriétaires s’ils ne sont pas en possession de leurs clés d’ici la fin de ce mois de février.
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