C’est chose désormais faite. M. Soumaila Cissé candidat malheureux de l’URD au 2eme tour du 11 août dernier de l’élection président présidentielle au Mali est sur une courbe ascendante pour l’animation du débat politique. Cela passe à tout prix par la formation d’une opposition constructive. En effet, l’Assemblée nationale du Mali, la voix du peuple, a longtemps brillé, par une absence criarde de remise de débat, de réflexions et d’analyses pointues sur certains projets de loi. Le vote du Code des personnes et de la famille en est une illustration parfaite. Elle était et l’est encore, pour tout dire, une véritable caisse de résonance qui aura favorisé le drame que nous vivons. Soumaila Cissé et ses futurs alliés doivent s’engager dans la voie d’une opposition constructive au sein de l’hémicycle qui permettrait d’éviter les erreurs du passé.
Pourquoi ne pas s’inquiéter au regard des agitations de quelques mauvais perdants de l’élection présidentielle du mois d’août dernier ? Ici et là on continue de réclamer la tête du ministre de L’administration territoriale Moussa Sinko Coulibaly. C’est cet Homme qui doit organiser les élections législatives prochaines. Mais, c’était lui aussi qui a annoncé une possible victoire du candidat du RPM dès le 1er tour, sans attendre le dépouillement complet des bulletins de vote. On comprend pourquoi, il s’attire les foudres du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République(FDR). A tort ou à raison ? Tout compte fait, le Mali se trouve aujourd’hui dans ses beaux draps contrairement à la méchante prédiction de certains prophètes de Cassandre.
Le candidat du Rassemblement pour le Mali(R.P.M) IBK est élu Président de la République. Un premier Ministre (Oumar Tatam LY) est nommé à la tête de l’Exécutif et a formé son gouvernement le 8 septembre dernier. Les Institutions de la République s’installent progressivement. L’autre grande étape, c’est la tenue des législatives sur toute l’étendue du territoire national. L’élection de 147 députés qui auront la lourde tâche de défendre les intérêts supérieurs du peuple. Des députés qui ne vont plus se comporter comme des moutons de panurge mais comme des hommes d’actions capables et d’une grande vision.
Mais au regard du comportement, par le passé, des députés à l’Assemblée nationale, rien ne prouve que ce débat politique puisse y avoir lieu. Pourtant nous le souhaitons de tout cœur. A la lecture des discours qui datent de l’après 22 mars 2012, il est possible que l’on enterre pour de bon les vieux comportements. L’école du consensus a été pour beaucoup de Malien le moteur de l’effondrement de notre beau et cher pays.
C’est pourquoi, il faut pour le Mali une opposition digne de ce nom qui ne se contentera pas seulement de flatter ou de cirer les pompes au prince du jour. Une opposition politique constructive, responsable, courageuse, visionnaire qui inscrira le peuple malien au chapitre des priorités des priorités.
Non à la solde de la classe politique dirigeante
Faire de la future Assemblée nationale un nouveau pôle d’expression et de crédibilité doit être le premier souci de chaque Malien. L’électeur a pour cela une grande responsabilité. C’est lui en effet qui donne la possibilité à un citoyen de gagner ou de perdre une élection. Il est grand temps d’attirer votre attention, à partir du moment où chacun de nous se rend compte du comportement de nos représentants à l’Assemblée nationale qui n’étaient le plus souvent présents que pour percevoir de salaires mirobolants. Mais absents ou très souvent complices à l’heure des débats.
Comment peut-on accepter de reconduire des hommes et des femmes qui ont trahi et sacrifié les intérêts supérieurs du peuple à savoir : la déconfiture de l’armée malienne et l’effondrement de l’école.
A preuve, en 2010 le Président de la République ATT en décidant d’aller voter le projet de loi portant sur le Code des personnes et de la famille ne comptait –il pas sur une Assemblée Nationale dépourvue du moindre courage politique. C’est la raison pour laquelle le projet a connu un bon succès devant les yeux de Chimène. La suite de l’histoire est connue de tous les Maliens. Beaucoup de manifestations dans le pays. Toutes choses qui auront contraint le Président de la République à renvoyer en seconde lecture.
Plus jamais ça ! Les Députés sont tenus de moraliser leurs prises et faire un bon usage de leur mandat en vue de défendre les intérêts du peuple. Il nous faut une opposition politique constructive et consciente de son rôle.
Moussa Wélé DIALLO
Bonjour,
Je reconnais qu’un certain type de consensus poussant au suivisme aveugle, comme certains le pratiquaient à l’époque ATT, est dangereux.
Mais, le consensus réfléchi et responsable, sur certains sujets (développement durable, sécurité, lutte contre la corruption, …) ou sur certains points, n’empêche pas une opposition consciente, consciencieuse et constructive.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
Moussa Diallo tes craintes sont justifiées ! Les gouvernements de “CONCERTATION” de 1992 à 2000,de”consensus” 2002 a2012ont faitdu Mali,UNE “MARMITE À LA SOUPE POPULAIRE” pour les hommes politiques organises en”GRIN “!En regardant de près la faiblesse ou même la non existence de l’opposition au Mali les chefs des gouvernements successifs n’ont jamais en fait voulu d’opposition au Mali! ILS procèdent soit encorrompant,soit en brimant ou même en mettant en prison les opposants les plus récalcitrants.. DANS la pratique , au Mali, l’opposant est considère non pas comme un partenaire démocratique ( force de critiques et de propositions) mais comme celui qui veut prendre ma place entre 2 élections ! En outre des partis fantômes ont été crées avec l’aide de l’ADEMA et instrumentalises pour servir d’opposition de façade .(congrès constitutif du PARENA en 1996!) La négation patente de l’opposition à été inaugurée par le couple AOK-IBK en 1997;des oppo/sont emprisonnés sans jugement!!!
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