Après l’élection du Président de l’Assemblée nationale et la mise en place du bureau de l’Hémicycle, on peut dire que la 5e législature est véritablement démarrée. Il ne reste plus qu’à désigner les députés devant représenter le Mali dans le Comité interparlementaire de l’UEMOA et au Parlement panafricain. Ce qui devrait intervenir au cours d’autre session.
Car, la session extraordinaire qui est en cours n’avait tenu compte de cela dans son ordre du jour. Il y a également d’autres urgences qui attendent l’approbation des élus de la nation. Il s’agit notamment du vote d’importants projets de lois que le Gouvernement a initié, comme le projet de loi de ratification de l’ordonnance n°2014-003/P-RM du 15 janvier 2014, portant création de la Commission Vérité, Justice et de Réconciliation.
Le Gouvernement attend impatiemment le vote de cette loi pour asseoir sa stratégie et de jeter les bases de la réconciliation nationale. En effet, l’exécutif a décidé d’aménager la Commission de Dialogue et de Réconciliation mise en place pendant la transition afin de l’attribuer d’autres missions essentielles à la réconciliation et au pardon national. Cette nouvelle formule de la Commission de réconciliation nationale sera chargée entre autres d’identifier les auteurs des crimes et de faire une cartographie de ceux-ci. Autre projet de loi urgent qui attend l’aval des députés, c’est celui portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.
L’importance de cette loi n’est plus à démontrer, car le Président de la république vient de décréter l’année 2014, comme celle de la lutte contre la corruption et de la délinquance financière. S’y ajoutent le projet de loi qui doit ratifier le décret n°2013-993/P-RM du 24 décembre 2013 portant ouverture de crédit à titre d’avance pour l’exercice 2014 et celui portant règlement général du budget d’Etat 2012.
Youssouf Diallo