Le processus pourrait s’accélérer dès cette semaine, puisque la Cour constitutionnelle fera probablement un feed-back du règlement intérieur de l’institution législative, quoique la procédure ait été retardée par un vice de forme de taille : l’oubli d’adjoindre au document le procès-verbal des plénières inaugurales de la 5e législature. Qu’à cela ne tienne, les tractations vont bon train entre entités parlementaires quant à l’attribution des quotas de représentation aux diverses instances parlementaires.
Plaque tournante des négociations avec son capital parlementaire qui frôle la majorité absolue, le Rpm, comme on peut s’en douter, pourrait se tailler la part belle dans l’attribution des postes de responsabilité ainsi que des privilèges et avantages y afférents.
Outre la présidence de l’Assemblée nationale, le parti du président de la République, à en croire des sources dignes de foi, ne voudrait pour rien au monde renoncer aux deux responsabilités suivantes. A savoir : les 1èrw et 2è vice-présidences. L’une serait déjà dévolue, selon les mêmes sources, à Mme Diallo Aïssata Touré de Youarou, tandis que l’autre pourrait revenir au député de la Commune V, Moussa Timbiné, président du Mouvement national des jeunes du Rpm.
Le RPM prend également une option pour les deux questures, dont la première reviendra à coup sûr à l’expérimenté député de Dioïla, Mamadou Diarassouba.
Qu’est-ce qui sera concédé aux autres petits compléments d’effectif auxquels le rassemblement doit sa majorité absolue ? On ne saurait le dire pour l’heure. On sait en revanche, que la présidence de la commission Défense est déjà déclarée chasse gardée du fils du président de la République, le député élu en Commune II, Karim Keïta.
Quant à l’opposition conduite par Soumaïla Cissé de l’Urd, elle devra certainement se contenter d’une vice-présidence au sein du bureau et de la présidence de la commission de contrôle, faute d’avoir pu obtenir qu’une troisième questure taillée à sa mesure.
Rien n’a filtré par contre du côté de la nouvelle alliance parlementaire en gestation, l’Apm, une entité mécanique de 26 députés de divers horizons et dont l’avènement tombe comme un cheveu dans la soupe raté de la configuration des rapports de force tels sortis des urnes.
Pour ce qui est des tractations entre le Rpm et l’Adéma-Pasj, autre composante de la majorité présidentielle, elles ont tourné la semaine dernière, autour de l’affectation à l’ancien parti majoritaire d’une vice-présidence et d’un secrétariat parlementaire au sein du bureau, du poste de rapporteur général de la commission finance à défaut de la 2e questure.
Des rangs du groupe parlementaire des Abeilles pourraient également sortir un président et deux vice-présidents de commission, sans compter une représentation dans chacune des instances parlementaires internationales.
Reste qu’aucun schéma n’est définitif au stade actuel des pourparlers et tout pourrait voler en éclats en fonction des efforts de conformité aux exigences d’équilibrage, des intérêts et apparentements politiques du principal arbitre. Il s’agit du Rpm que nombre de partenaires accusent de boulimie dans la répartition.
A KEITA