A un mois de la fin du mandat prorogé des députés à l’Assemblée nationale, la Mission d’observation électorale, Pool d’observation citoyenne du Mali (MOE-POCIM) est monté au créneau pour demander au gouvernement de mission de fixer le chronogramme des élections législatives.
-Maliweb.net- Le mandant de la cinquième législature prorogé de six mois, après le report de la date des législatives (les 28 octobre -1er tour et 18 novembre 2018 -2ème tour), arrive à son terme, le 30 juin prochain.
Pour rappel, suite à l’avis N°2018-02/CCM de la Cour Constitutionnelle du 12 octobre 2018 relatif à la prorogation de six (6) mois du mandat de la législature en cours, les députés eux-mêmes avaient le désir de prolonger. Cet avis de la Cour Constitution avait fait l’objet de beaucoup de contestations dans les rues par certaines forces vives de la nation et était à l’origine de la création de la coalition des forces patriotiques (COFOP).
Malgré l’approche de cette date de fin de mandat des députés, le gouvernement ne montre aucun signe pouvant aboutir à l’organisation des élections législatives, qui devraient consacrer le renouvellement de l’Assemblée Nationale du Mali. Ce, après l’élection du Président Ibrahim Boubacar Keïta pour un second et dernier mandat à la tête du pays.
L’inaction du gouvernement à convoquer des élections législatives ou à communiquer sur les raisons de son silence a invité la MOE- POCIM à demander des comptes aux autorités chargées de l’organisation des scrutins. « A un mois de la fin de la prorogation de l’actuelle législature, la MOE POCIM note qu’aucun acte du gouvernement n’est venu matérialiser sa volonté réelle de tenir les élections législatives attendues, au-delà de la classe politique, par tout le peuple malien afin de résorber la crise de légitimité que connait l’Assemblée Nationale », a déclaré les responsables de cette mission d’observation des élections. Ils estiment qu’il est impérieux pour le gouvernement de mission de relancer formellement le processus électoral en publiant un nouveau Chronogramme réaliste.
Le Chef de cette mission, Ibrahima Sangho a interpellé l’Etat Malien, dans son communiqué, à se conformer aux engagements pris à travers la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (Art. 2 et 3) ainsi que le Protocole de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la démocratie et la bonne gouvernance (Art. 2.2).
Lesquels prescrivent que ‘’ le respect de la durée des mandats électifs politiques et la tenue régulière des élections aux dates ou périodes fixées par la Constitution et les lois électorales ‘’. En invoquant la vertu du droit à l’information et du principe de transparence, La MOE POCIM souligne que l’obligation pèse sur les gouvernants d’informer l’opinion publique et les citoyens maliens sur les préalables et les éventuels blocages à l’organisation dans les meilleurs délais du scrutin législatif ainsi que les mesures envisagées ou mises en œuvre en la matière.
Pour clore, la MOE POCIM a invité la classe politique et les autres forces vives de la Nation à privilégier le dialogue et la concertation en vue des mesures transitoires nécessaires après le 30 juin 2019, date de la fin du mandat prorogé des députés.
Siaka DIAMOUTENE/ Maliweb.net