Assemblée nationale : Le parti Sadi et les Fare signent un protocole de constitution d’un groupe parlementaire

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Modibo Sidibé , président Fare
Modibo Sidibé , président Fare

Il nous a été révélé, de sources dignes de foi, que les deux formations politiques “Sadi” et “Fare” ont décidé de s’allier pour former un seul groupe parlementaire au sein de l’Assemblée Nationale. Cette alliance sera consignée dans un protocole d’accord qui doit, en principe, être signé,  au siège du parti Sadi sis à Djélibougou. Après l’élection des députés de la quatrième législature, élection au terme de laquelle le parti Rpm du président IBK est arrivé en tête avec près de 66 députés élus, il était question, un moment, de savoir qui va diriger l’institution pour cette 4ème législature.

 

 

Mais dès la rentrée parlementaire, il a été donné de constater que tous les pronostics ont été faussés avec l’élection de l’honorable Issaka Sidibé, député élu à Koulikoro, au poste de président de l’Assemble Nationale. Ce dernier, il faut le préciser, est le beau père de l’honorable Karim Kéita, député élu en Commune II du District de Bamako, lui-même fils du président IBK. Dans cette logique, on en déduit aisément que l’entourage du Président de la République, qui jouit d’une majorité confortable à l’hémicycle, a œuvré pour affaiblir ses autres alliés politiques. D’ailleurs, pour parvenir à cette fin, la majorité présidentielle a fait ajouter au règlement intérieur habituel une clause taillée sur mesure.

 

En effet, en terme de nouveauté apportée au règlement intérieur, il a été dit et écrit que chaque formation politique représentée dans la nouvelle Assemblée nationale, qui veut constituer un groupe parlementaire, doit avoir dix (10) députés. Cette nouveauté a été vivement dénoncée par certains députés, qui y voient une tentative de couper l’herbe sous les pieds des alliés, qui nourrissaient l’ambition de former un groupe parlementaire sous leurs propres couleurs.

 

Il faut  dire que lors des législatures précédentes, il suffisait d’avoir seulement cinq (5) députés pour former un groupe parlementaire. De mauvaises langues rapportent que le président du parti Asma, non moins Ministre dans l’actuel Gouvernement, n’est pas étranger à ce schéma de 10 députés nécessaires pour former un groupe parlementaire. Ce qui arrange peu de partis politiques. La preuve, avec la nouvelle disposition, seuls les partis Rpm, Urd et Adema sont capables de constituer leur propre groupe parlementaire.

 

Si l’Urd est dans l’opposition, l’Adéma, lui, s’est inscrit dans  la mouvance présidentielle. Ces deux partis vont donc avoir leur groupe parlemenaire au sein de l’hémicycle. L’Urd, c’est connu déjà, va porter la contradiction, évitant aux Maliens d’avoir une Assemblée où tous les députés suivront la majorité parlementaire comme des moutons de panurge.

 

Le constat est clair aujourd’hui, compte tenu de la composition actuelle de l’Assemblée Nationale, qu’il ne faudrait pas s’attendre à trouver au sein de la représentation nationale un haut lieu de débats sur les questions du pays.

 

 

UN ACTE COURAGEUX

On peut tout reprocher au Dr. Oumar Mariko, sauf prétendre qu’il n’a pas le courage d’exprimer ses idées, sa position. Il a réaffirmé cette attitude depuis le début des tractations pour l’élection du président de l’Assemblée Nationale jusqu’à maintenant, où il est question de désigner les membres du nouveau bureau de l’Assemblée.

 

En effet, l’honorable Mariko et certains députés se sont battus contre l’augmentation à 10 députés le quota nécessaire pour la constitution d’un groupe parlementaire au sein a l’institution. Ne disposant que de cinq (5) députés, la Sadi a néanmoins mené les démarches nécessaires pour constituer son propre groupe parlementaire. Elle a noué pour cela un accord avec le parti Fare, qui a réussi à faire élire six (6) députés sous ses couleurs. Ledit accord doit être signé aujourd’hui.

 

Selon nos informations, les dirigeants de “Sadi” et ceux des “Fare” ont mûrement réfléchi et ont trouvé un terrain d’entente dont la finalité est la signature d’un document qui marquera de façon officielle le mariage entre les deux entités au sein de la nouvelle Assemblée Nationale. Ce mariage entre le parti Sadi et les Fare va-t-il résister à l’épreuve du temps ?

 

Autre inconnu, ce groupe parlementaire Sadi-Fare va-t-il inscrire ses actions dans la majorité présidentielle?

Laya DIARRA

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3 COMMENTAIRES

  1. Kassin, tes raisonnements sont souvent puérils, banals et même réducteurs. On analyse pas la politique de manière aussi simpliste. Modibo n’était nullement le dauphin d’ATT qui entendait continuer avant de donner le pouvoir à Soumaila Cissé. Quant à l’alliance FARE- SADI, rien d’étonnant, la politique est ainsi faite que ce que l’on appelle les contraires n’existe pas. Mariko et Sanogo, c’est juste une parenthèse, Modibo-ATT, c’était la rupture à cause de Lobo et autres réseaux pro-un autre candidat manipulant ATT.

  2. LE MONDE À L’ENVERS

    ATT prend Modibo comme premier ministre puis il devient candidat à la présidentielle et est soutenu par les FARE

    MODIBO EST ACCUSÉ (notamment par les putschistes du 22 mars 2012 qui l’ont même agressé pour cela) d’être le dauphin D’ATT

    Donc ils font un putsch à ATT et sont applaudis par Oumar Mariko du parti SADI

    La logique putschistes et soutiens c’est à dire Le SANOGO-MARIKO-SADI, c’est:

    ATT=MODIBO=FARE

    DONC PUTSCHISTES===> SANOGO-MARIKO-SADI devraient être anti ATT-MODIBO-FARE

    Mais bizarrement non SADI=FARE!!!!!

    Cherchez l’erreur!

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