Assemblée nationale : Le grand paradoxe prôné par le RPM

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Les militants du Rpm
Les militants du Rpm

S’il semble pertinent de porter à dix le nombre minimal de députés devant former un groupe parlementaire, il n’est pas compréhensible que la taille du bureau de l’Hémicycle ne soit pas conséquemment revue à la baisse.

 

La commission ad hoc de relecture du règlement intérieur de l’Assemblée a planché hier sur le texte de base de fonctionnement de l’institution. Et, comme l’on devait s’y attendre, puisque déjà annoncé par le Premier ministre Oumar Tatam Ly lors de la signature de son “contrat de législature”, c’est désormais à partir de dix députés (contre cinq auparavant) que peut se constituer un groupe parlementaire.

 

L’avantage de cette modification est de réduire le nombre des groupes. On aura donc probablement quatre groupes parlementaires à l’Hémicycle contre neuf dans l’ancienne législature. Ce sont le RPM (près de 70 députés), l’URD-PARENA (20 députés), l’ADEMA (16 députés) et les alliés du RPM dénommés Alliance pour le Mali, APM (26 députés). Sans oublier les non-inscrits de SADI (5 députés) et des FARE (6 députés).

 

Il est mentionné dans le règlement intérieur que le bureau de l’Assemblée doit refléter la configuration générale de l’institution. Ce qui fait qu’à la réduction du nombre des groupes doit correspondre la diminution de la taille du bureau de l’institution.

 

Mais la boulimie des responsables du RPM fait que les députés se sont rapidement attribué les postes des 9 vice-présidents comme cela a été le cas durant la législature passée. Au final, selon certaines indiscrétions, le RPM devrait s’en sortir avec 6 à 7 postes de vice-présidents sans oublier les deux questures et les 9 secrétariats parlementaires. Ces postes juteux, avec des avantages comme véhicule, dotation en carburants, indemnités spéciales s’arrachent avec une soif insatiable au point que même les alliés du parti présidentiel sont frustrés par autant de voracité. A l’exception du Dr Oumar Mariko qui a protesté contre cet appétit gargantuesque du RPM, certains alliés politiques n’hésitent pas à désapprouver, mais loin des regards, cette hégémonie des tisserands à Bagadadji.

                                                   Bruno Djito SEGBEDJI

 

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