La destitution du Président de l’Assemblée Nationale d’un pays démocratique comme le nôtre, est un acte d’une rare gravité qu’on ne la rencontre que, si et seulement si, le parlement en question pose problème au Président de la république, seul habilité a décidé à cet effet. Or, aux dernières nouvelles, tout va bien entre Koulouba et Bagadadji. Ce n’est assurément pas une mauvaise humeur de députés qui pourrait ébranler le perchoir encore moins son occupant.
De sources proches de l’institution parlementaire, des députés au nombre desquels, des tisserands, donc de la famille politique du Président de l’AN, l’honorable Issiaka Sidibé, député de Koulikoro, travaillaient à sa destitution. Une inculture politique ?
En tout cas, la chose n’en paraissait pas moins, puisque, une pétition a bien circulé sous des écharpes, à Bagadadji. Elle visait au renversement du fauteuil du Président Sidibé. Et l’esprit de la pétition s’expliquerait, selon ses initiateurs, par l’incompétence du Président.
Mais en réalité, les petits putschistes de Bagadadji, pour certains d’entre eux, n’apprécieraient pas l’équidistance dont a fait preuve leur Président par rapport aux situations judiciaires que connaissent de nombreux élus, notamment l’affaire de Ouelessebougou. Pour ces gens-là Issiaka Sidibé, leur collègue et Président, ne défendrait pas leurs intérêts, leurs intérêts, tous leurs intérêts. Même les plus ignoblement méprisables ! Donc, puisque, ce Président n’est pas en mesure de défendre leurs intérêts au propre comme au figuré, alors, il faut qu’il parte. Elu par l’ensemble de ses collègues, le Président peut simplement être rappelé à l’ordre s’il s’écarte des règles du jeu parlementaire. L’instrument entre les mains de ses collègues n’est autre que le règlement intérieur élaboré au sein de l’institution par l’ensemble des élus. A suivre…
Sory de Motti