Assemblée Nationale : Le Bureau porté à 23 membres

La salle Modibo Keïta de l’Assemblée nationale du Mali a servi de cadre le jeudi 23 octobre 2014, à la tenue d’une séance plénière de la session ordinaire d’octobre de la cinquième législature. L’ordre du jour portait sur l’adoption du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ledit règlement fut adopté par la majorité des 147 honorables députés. Plusieurs points ont fait l’objet d’amendements tels que l’augmentation du nombre des vice-présidents et des secrétaires parlementaires qui passe de 8 à 10, l’augmentation du nombre des commissaires de la commission de contrôle de l’Assemblée nationale qui passe de 15 à 17, l’introduction du vote électronique dans les modes de votation de l’Assemblée nationale.

Après l’ouverture de la session budgétaire, la Commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice et des institutions de la République a été saisie par la conférence des présidents afin de procéder à la relecture dudit règlement intérieur. le rapporteur de la dite commission a fait savoir au cours de la séance plénière que les discussions ont essentiellement porté sur les points relatifs à l’augmentation de la taille du Bureau et de la Commission de contrôle de l’Assemblée nationale, la précision du travail du collège des questeurs, l’introduction du vote électronique, la modification de l’intitulé de certaines Commissions permanentes, la fixation de la durée des commissions spéciales et/ ou ad hoc, la garantie du secret de vote lors du scrutin secret à la tribune et la notion de mandat impératif. Les amendements ont porté sur les articles 5, 8, 19, 28, 31, 36, 56, 86, 95,101 du Règlement Intérieur. Le projet de Règlement Intérieur amendé est composé de 102 articles et structuré en quatre titres répartis en seize chapitres. La commission présidée par l’honorable Idrissa Sankaré recommande à l’Assemblée nationale : le respect strict du Règlement financier de l’Assemblée nationale par le Collège des Questeurs; le respect des dispositions de l’article 75 du Règlement intérieur permettant de garantir le secret du vote par l’installation d’un isoloir lors des scrutins secrets à la tribune ; la non opposition, lors des séances plénières de l’Assemblée nationale, de la notion de mandat impératif aux députés qui relayent les préoccupations des populations de leurs circonscriptions électorales respectives tout en respectant les dispositions de l’article 62 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ; l’observation d’un délai de 48 heures avant le jour de la séance plénière pour le dépôt des rapports des Commissions permanentes. Les points saillants des 11 amendements sont les suivants : l’amendement N°2 fait allusion à l’article 8 du nouveau règlement intérieur qui augmente le nombre du bureau de 19 à 23 députés. L’amendement N°3 apporte des innovations avec l’introduction des votes électroniques. Quand à l’amendement N°6, il procède  à une augmentation du nombre des commissaires de la Commission de Contrôle de l’Assemblée nationale qui passe de 15 à 17. Les débats ont été quelques fois houleux sans pour autant entacher le bon déroulement des travaux. L’opposition s’est abstenu lors du vote de l’amendement N°2 et N°6. L’opposition, à travers le président du groupe parlementaire Vigilance démocratique républicaine (VRD), l’honorable Mody N’Diaye a exprimé son désaccord face à l’augmentation du nombre de Bureau de la représentation nationale. Selon l’opposition, cette augmentation ne pourrait qu’amplifier les dépenses du pays frappé par la crise. Quant à certains députés de la majorité, cette augmentation est une aubaine pour permettre à une meilleure représentation de toutes les sensibilités politique à l’Assemblée nationale.

Au chapitre des communications, un atelier sur l’hydraulique se tiendra ce vendredi à l’hémicycle. L’un des secrétaires parlementaires communique également que Bakary Woyo Doumbia élu sous les couleurs de Fare An Ka Wulu est désormais membre du groupe parlementaire VRD. Mamadou Lamine Wagué de l’Urd a changé de costume pour se refugier au groupe parlementaire RPM.

Aguibou Sogodogo

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