Nous nous sommes entretenus avec le député Assarid Ag Imbarcawane, à l’Assemblée, le vendredi. Il a demandé à la Suisse de s’expliquer sur le financement qu’elle accorde aux indépendantistes du MNLA, à travers la Division Sécurité Humaine.
Depuis quelques jours, des voix s’élèvent aussi bien dans l’hexagone qu’au Mali pour critiquer les actions menées par la Suisse en faveur du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Rappelons que chez nous, au Mali, c’est à travers la Division Sécurité Humaine du Programme de politique de paix en Afrique de l’Ouest de la Suisse, pilotée par Carole Mottet, que le MNLA a acquis des financements pour des activités occultes (depuis que le projet d’Alghabass Ag Intallah était au stade de Réseau).
Pour l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, «La population suisse doit prendre conscience que plusieurs actions menées en faveur des indépendantistes concourent à semer le trouble au Mali». A en croire Assarid Ag Imbarcawane, «la Suisse souffle le chaud et le froid au Mali depuis longtemps. Elle organise des séminaires sur la décentralisation au Sud et finance la rébellion au Nord».
Notons le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touaregs indépendantistes du MNLA, les 25, 26 et 27 juillet à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Cette rencontre devait permettre au bureau politique du MNLA de clarifier ses revendications en vue d’un règlement politique de la crise dans le nord du Mali. Cependant, comme l’atteste le communiqué de presse final du mouvement, publié sur son site, le débat portait également sur des enjeux de politique interne, avec l’adoption de «dispositions urgentes pour l’atteinte des objectifs du MNLA». Or, pour ceux qui suivent le MNLA depuis sa création, ils savent que le Mouvement revendique, comme objectif principal, «une partition territoriale» non reconnue internationalement et qu’une immense majorité des populations du septentrion malien ne veut pas. Le MNLA, dans le communiqué final de la réunion de Ouagadougou, dit avoir «tenu ces discussions afin d’y parvenir». D’où l’étonnement du député Assarid : «Ce n’est pas amical ce que la Suisse nous donne comme modèle de coopération. Elle ne doit pas s’ingérer dans nos affaires internes. Je suis surpris par l’implication politique de la Suisse dans ces réunions sans fondement. La Suisses est officiellement neutre. Mais, ce à quoi nous assistons actuellement équivaut à une caution politique». En plus de Ougadougou, le MNLA vient de tenir une importante réunion à Tunis avec toujours l’appui des Suisses, nous ont confirmé des sources concordantes. Dans la délégation, il y avait, entre autres, le Secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Achérif et Carole Mottet, la Suisse. Elle a, d’ailleurs, fait l’aller et le retour avec ses amis.
«Carole Mottet doit être mise à la porte»
Le député malien est prêt à dénoncer cela partout où besoin se sentira : «On ne peut pas rester impassible à tout ce qui se trame par la Suisse sur notre territoire. Je suis prêt à dénoncer cela partout dans le monde. Je le ferai au plan national et international, comme je l’ai déjà fait au Parlement Européen. Je crois que si la Suisse est honnête, elle doit s’expliquer sur ce qui se passe au sein de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) à Bamako et surtout mettre à la porte la nommée Carole Mottet. Si la Suisse ne le fait pas, c’est que tout ce qui se passe est dicté par Berne. Parce que je ne peux pas comprendre qu’une femme, qui a son bureau au sein de la DDC, se mette à faire du n’importe quoi. Pire, elle n’a de compte à rendre à personne, même pas au DFAE (Département fédérale des affaires étrangères)». L’honorable Assarid va encore plus loin dans sa critique : «Je sais que les Suisses ont été les seuls en Europe à défendre la construction des minarets. L’Union Européenne a condamné ce referendum. Il est aussi avéré que la Suisse a fait recruter des centaines de combattants touaregs du Mali pour aider le CNT (Conseil national de transition) à combattre Khadaffi, en Libye. On sait aussi que c’est la Suisse est l’un des principaux acteurs dans le financement de ceux qui ont pris les armes contre le Mali, au Nord». Verdict du député : «Une telle coopération ne sert à rien au Mali». Assarid Ag Imbarcawane de demander à «notre diplomatie de bien s’informer sur les différentes activités de la Suisse au Mali et de faire la part des choses. Si le ministre des Affaires Etrangères ne se manifeste pas, je vais demander qu’on l’interpelle devant l’Assemblée nationale». Car, a-t-il ajouté, «nous, élus du Mali et surtout du Nord, n’accepteront plus que les Suisses continuent à se venger de la Mort de Berberat. Nous la regrettons comme nous regrettons la mort de plusieurs autres personnes dans ce conflit. Ce n’est pas le Mali qui a commandité ce meurtre». Il sied de rappeler que Jean-Claude Berberat, Chef de la Coopération suisse au Mali, a été assassiné le 4 octobre 1994, à Niafunké. Il avait 47 ans.
Ce que les Maliens doivent savoir est qu’en plus des Suisses, d’autres organismes internationaux ont contribué à mettre en place le MNLA. Il s’agit, notamment du PNUD. C’est un chapitre que nous ouvrirons dans nos prochaines parutions.
Le dernier point soulevé par Assarid Ag Imbarcawane concerne les négociations «en solo» que mènent plusieurs associations du Mali. Pour lui, ces actions doivent être «coordonnées par le gouvernement et le médiateur», car on a à faire «à des étrangers qui ne connaissent pas nos réalités».
A suivre.
Paul Mben
Regardez moi ce vieux qui fait le 007! A quoi ressemble t’il? Pour moi a BARBA-PAPA. Et vous? Vive le MNLA. A bas les leches…
Bonjour les forumistes,
Je voudrais provoquer mon cousin ZAS en lui objectant deux contradictions fondamentales dans deux assertions graves de la part d’un professeur sorti de l’ENSUP de Bamako:
1. Quand ZAS affirme que la notion de minorité se définit surtout par rapport à la langue et à la culture, je lui dis non; selon les définitions scientifiques, philosophiques, anthropologiques et historiques, la notion de minorité se définit surtout par rapport au nombre d’individus d’une communauté ethno-spécifique précise dans un grand ensemble composé de différentes communautés; en occurrence, la communauté ethno-spécifique “touarègue+arabe” au Mali l’est plus par le nombre (2 à 5% de la population totale du Mali); les mêmes chiffres signifient aussi que la communauté ethno-spécifique “teint clair” (touarègue+arabe) du Nord Mali est hyper minoritaire dans le fameux territoire AZ…….
2. Quand ZAS affirme que “L’Azawad a pour lui la même dénomination et la même sémantique que le Khasso, que le Bélédougou, que le Mandé. C’est un terroir, qui peut être à la fois un terroir limité par une zone déterminée et qui peut par expansion devenir un terroir interrégional.”, je lui dénie cette contre-vérité géographique et historique; en effet, en ma qualité de spécialiste de l’aménagement du territoire et des terroirs au Mali, l’Azawad n’est que la zone agro écologique “désertisée” (non habitée et “désertifiée” (sans potentiel biologique) qui ne couvre que le seul terroir de la vallée fossile du Sahara central; la comparaison avec le Khasso, le Bélédougou et le Mandé ne tient pas la route pour des raisons historiques et géographiques; ce sont des régions naturelles qui ont hérité leurs dénominations géographiques de leurs histoires politiques (royaumes et cantons); alors que l’Azawad politique de ZAS n’a ni “queue, ni tête”.
la suisse c’est déjà expliquée espèce de vieux bourricot par contre il faudrait que tu nous parle de cette obscure partie le”COREN” financer par le DRS algérien ???
la suissse ne represente pas le gouvernement malien ton vocabulaire est limité ou quoi?
Toujours pas de reactions du gouvernement.
En temps de guerre;tous les O.N.G doivent ètre classés comme espions et agents des services étrangers,comme en Russie.
Chasson les membres du”CROISSANT ROUGE”Quatari de chez nous.
Tout cela doit être tirer au clair….
Tous ces evenements doivent nous donner des lecons pour l’avenir. Derriere les ONG se cachent des personalites dont l’agenda n’est pas toujours celui de l’organisation elle meme. En plus certaines organisations elles memes se livrent a des activites douteuses sur le terrain. C’est a nous d’essayer de controler qui fait quoi. Mais helas on pense que tous ceux qui viennent chez nous veulent nous aider alors que tres souvent ils ont d’autres buts que le cote officiel. Quelqu’un qui gagne sa vie en Europe ne va pas laisser son travail sa famille pour aller risquer sa vie en Afrique a 0 franc. Tres souvent ils gagnent beaucoup plus qu’ils ont en Europe ou bien ils vont la-bas pour d’autres raisons. Bien sur il y’a des gens qui ont le coeur mais je pense qu’ils sont minoritaires.
S’il y a bien quelqu’un dont j’apprécie les prises de position sur cette crise du Nord c’est bien ce Mr !!! Courage Mr le député !!!
aprés le pays d’Asterix ,voilà qu’il s’attaque au pays de Guillaume Tell 😆 😆 😆 😆 😆 😆 à qui le tour ensuite ??
Pas que si la Suisse est honnête mais on doit l’exiger qu’elle s’explique.C’est un pays malhonnête qui vit des fraudes fiscales et des coups bas comme ce cas.
Le député Ag Imbarcawane n’est pas le seul à savoir celà.Il y en a plein d’autres qui savent autant que lui sinon plus.La différence est que lui,c’est un digne fils du pays et il est dévoué pour ce pays.Pour moi,de tous les dirigeants de ce pays,c’est sur lui seul que réflète la strophe “Je suis résolu de mourir pour l’Afrique et pour toi Mali”.Il vaut un million de fois mieux que ce petit fils de Firhoun dont j’ai lu un jour l’interview sur Maliweb où il a passé tout le temps à dribbler un journaliste ignorant qui n’a pas pu canaliser ses questions pour lui faire noyer dans ses propres urines.Le pire de tout celà,c’est le silence plus que complice des autorités Bourkinabées.
C’est ici que nous voyons que beaucoup de nos députés n’ont pas de vision. Si réellement ils aiment ce pays et qu’ils sont là pour le peuple, ils doivent faire entendre leur voix sur la coopération internationale malienne. Car certains de nos partenaires ne jouent pas franc jeu et personne sauf quelques uns comme Assarid en parlent. Les députés doivent parler le même langage et laver la honte du Mali pour préserver notre dignité.
Que fait le Ministere des Affaires Etrangeres dans cette histoire, au nom de Dieu!!! en plus c’est pas la 1ère fois, la Suisse a toujours eu des cooperations occultes dans le nord du Mali,mais voila nos dirigeants sont des marionnettes corrompues. Nous le savons tous, qu’aucun pays du monde ne peut se developper dans la corruption,le gouvernement Malien attend encore et encore leurs fameux dons empoisonnés en provenance de la Suisse et d’autres pays encore plus dangereux que la Suisse. Ces Etats savent que nos dirigeants sont opportunistes et qu’ils pensent qu’a leurs propres intérêts et non aux intérêts de notre nation, le Mali.
Bien sûr Guindo, nos dirigeants n’ont pas de dignité et ils salissent le peuple avec eux. Tant que nous avons en tête que nous ne pouvons pas vivre sans les dons, nous n’allons jamais voir le bout du tunnel. Oui à la coopération, mais pas au prix la dignité et de la honte. Ça doit être gagnant gagnant et non unilatéral. Mettons nous en tête que ces gens ne peuvent pas vivre sans nous aussi. Mais nos leaders sans dignité, à cause de la soit disant réal politique, nous vendent comme des prostitués.
Au lieu d’en vouloir à la Suisse d’abord, il faut en vouloir au médiateur qui laisser ces gens tenir des réunions chez lui, qui les héberge et qui les soigne. Le Mali doit décréter cette dame personna non grata et la sommer de quitter le Mali. Il faut que la diplomatie malienne commence à montrer se muscles et préserver la dignité malienne. On ne peut pas continuer à faire le mendiant et baisser la tête devant tout le monde.
Le député a parfaitement raison. Il y a lieu d’interpeller le gouvernement et de rompre au besoin les relations diplomatiques avec la suisse.
Ca risque d’etre genant pour les politiciens maliens qui ont détourné du fric pour le mettre en Suisse
Je ne pense pas que ce gouvernement a l’intention d’aller au nord. Il a oublié ses missions (élections, nord). La preuve en est que le premier ministre est allé à Ségou la semaine dernière ; il a décidé d’y construire un musée à hauteur de 500 millions de F CFA pour le bâtiment seulement. Il a envoyé à Ségou le directeur du musée national et le Directeur national du patrimoine qui ont rencontré les autorités et les acteurs le vendredi. Le premier ministre ne sait pas quel genre de musée il faut implanter; les autorités ne se sont pas entendus sur l’emplacement du musée. Ségou est divisé aujourd’hui sur la question. Le premier ministre ne sait pas qu’il y a déjà un musée de la musique à Ségou et qu’il y a la coopération allemande qui a entamé des études de faisabilité d’un musée des marionnettes à Ségou. Il ne sait pas aussi que la mairie avait engagé le processus d’un musée à Pelengana et que les hollandais veulent construire un musée des marionnettes à Markala avec l’assemblée régionale. Disons-nous la vérité: si les investissements sont arrêtés au Mali, pourquoi investir dans un musée à Ségou ? Est-ce le moment de faire un musée au moment où les mausolées sont détruits ? Cheick Modibo a un autre agenda qui n’a rien à voir avec la guerre au nord. Il faut construire Ségou parce que les ségoviens sont au pouvoir: Sanogo, Cheick Modibo, Mme Diallo l’ex-ministre de la culture et actuelle ministre des domaines de l’état. Nordistes, vous êtes oubliés!
Merci Mr Ansarid que Diue vous donne longue vie et une sante de fer.Qaund ta toi wokloni il ne faut pas regionaliser le debat on ne connait pas ca chez nous s’il te palit quitte dans ca!
La diplomatie malienne doit être plus active en faisant rappeler à l’ordre tous ceux là qui font des combines contre notre pays en offrant une tribune aux “agresseurs de la République”
le minister des affaires etrangeres doit imperativement convoqu´l’amabassadeur de la suisse au mali et demander l’expulsion de carole mottet qui ne fait poser des actes contre notre depuis longtemps.
Tieman montre nous de quoi tu es capable,on ne veut plus une diplomatie de soumission,mais une diplomatie active et défendant les interêts du mali.On doit aussi interpeller la mediation burkinabé qui a pris position en recevant les membres du mnla sur son sol et en autorisant cette réunion de connivence avec la suisse.Que le gouvernement malien se réveille,la médiation burkinabée est a rejetter.
Walaye on doit rejeter la médiation BF. Il y a un véritable paradoxe dans cette affaire. Vous vous dites médiateur et vous accepter la tenue d’une telle réunion sur votre sol. La médiation devrait mettre en garde le MNLA et lui dire de se taire et de faire profil bas. Elle ne doit pas accepter que ces gens fassent des déclaration de velléité sur son sol contre le Mali. Elle a un rôle de neutralité. Si tu vois que ces voyous se permettent de dire de choses ignobles, c’est parce qu’on leur offre des tribunes. Les maliens doivent arrêter de faire les mendiants et vivre sur nos propres ressources. Si tu vois qu’on ne peut pas dire la vérité à certains pays c’est parce qu’on leur montre qu’on ne peut pas vivre sans eux. Ayons un peu de dignité. On dit que la main qui reçoit sera toujours en bas de la main qui donne.
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