Suite à l’arrêt immédiat du processus électoral par les autorités de la transition jusqu’au recouvrement totale de notre intégrité territoriale, le Réseau d’Appui au processus électoral fortement indigné par cette violation de la loi électoral attire l’attention de l’opinion nationale. C’était à la faveur d’un point de presse animée par Ibrahim Sangho Président du réseau APEM.
Le réseau APEM a été crée le 3 novembre 1996, il regroupe actuellement 50 association et ONG parmi les plus représentatives dans les domaines de la défense des droits de la personne humaine, du développement humain durable, de l’Etat de droit et de la démocratie, qui ont décidé d’unir leur efforts afin de contribuer de manière efficiente à la réussite de la démocratie, de la bonne gouvernance, du processus électoral ainsi que des questions liées au suivi, à la supervision et l’observation citoyenne des élections.
En effet le ministère de l’administration et de la décentralisation avait confectionné un chronogramme, pour la tenue des élections en 2013, qui n’a jamais été rendu public. Subitement, le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation décide unilatéralement de surseoir à la révision des listes électorales arguant qu’il ne peut avoir d’élections en 2013. Force est alors de constater, aujourd’hui que la classe politique malienne qui est entrain de cautionner cette violation de la loi électorale et le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation sont tous en train de ne plus répondre aux attentes du peuple malien à travers cette interruption du processus électoral. Le réseau APEM s’inquiète du processus électoral et du silence criard des partis politiques comme on l’a connu dans un passé récent et tout ce que cela a entrainé. L’heure est donc grave et interpelle toutes les maliennes et tous les maliens, où qu’ils soient et qui qu’ils soient. La reconquête des régions nord du Mali et l’organisation d’élections transparentes et crédibles à travers un chronogramme détaillé, doivent être les seules priorités des plus hautes autorités de la transition pour amorcer un véritable retour à la vie constitutionnelle normale. C’est vous dire que le contexte politique actuel, très fragile, mérite une attention particulière de la part des acteurs de la classe politique, de la société civile, des forces armées et de défense, de la communauté internationale et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour davantage renforcer et sécuriser le processus de transition gage d’une sortie de crise et de la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie au Mali
Mah Traoré