Onze membres de la plateforme d’opposition connue sous le nom de «déclaration commune du 31 mars» ont été arrêtés le 20 juin 2024 à Bamako lors d’une réunion secrète. Cette plateforme regroupe la plupart des partis et organisations politiques opposés à la prolongation de la transition. Parmi les personnes arrêtées, on retrouve des figures politiques bien connues telles que d’anciens ministres, Me Mohamed Aly Bathily qui a été relâché vu son statut d’’avocat, mais la procédure à son encontre continue son cours ; Moustapha Dicko et Yaya Sangaré, tous des membres du bureau politique de l’Adema Pasj, les autres interpellés sont de hauts responsables politiques : Mamadou Traoré, président du Parti Union ; Moulaye Haïdara, Pdes ; Samba Coulibaly électronicien ; Abdramane Korera, ingénieur télécom, de l’Asma ; Laya Guido, économiste à la FSEG ; Adama Maïga, vice-président du Rpm, professeur à l’Université de Kabala ; Male Camara, du Cndr ; Amadou Traoré, Alternative pour le Mali etc.
Selon certaines sources, ils seraient actuellement détenus dans différents endroits. Et toujours selon les mêmes sources, ils seront auditionnés au sujet d’une «réunion clandestine», alors que toutes activités politiques sont interdites depuis avril. En effet, les autorités ont interdit toute activité politique des partis ou associations, notamment en interdisant les rassemblements et les conférences de presse. Les interpellés devraient être présentés à un procureur dans les prochaines heures.
Pour leur part, les opposants affirment que leur rencontre était privée et avait pour objectif de discuter de la mise en place d’un règlement intérieur de leur plateforme et d’un plan action pour le retour à l’ordre constitutionnel. La plateforme d’opposition du 31 mars dénonce ces arrestations comme des pratiques dictatoriales visant à réduire au silence les voix démocratiques. Elle réclame la libération immédiate des personnes arrêtées et la tenue d’une élection présidentielle dans les meilleurs délais.
Ces interpellations suscitent en tout cas beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion publique, sur les réelles intentions et objectifs des membres de la plateforme interpellés. Wait and see !
M Sanogo
” La plateforme d’opposition du 31 mars dénonce ces arrestations comme des pratiques dictatoriales ”
Dans une dictature, les pratiques dictatoriales sont normales.
C’est le début du commencement. Les gens n’ont rien vu encore. Allons seulement.