Éjecter le président Ibrahim Boubacar Keïta : c’est l’objectif affiché par l’ex-Général Moussa Sinko Coulibaly, ancien ministre de l’administration territoriale et ancien directeur de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Après sa démission de l’armée au mois de novembre 2017, Moussa Sinko vient d’effectuer son grand saut dans l’arène politique, en lançant son mouvement baptisé : « Plateforme pour le changement ». Déjà, l’ex-Général cible le régime d’IBK, coupable d’avoir conduit le Mali dans une situation des plus désastreuses. Sentence de Moussa Sinko : IBK démissionne ou il s’abstient de briguer un second mandat.
Samedi 20 janvier dernier. Un jour pas comme les autres pour les éléments des forces armées et de sécurité maliennes. C’est à cette date symbolique marquant la fête de l’armée, que le désormais ex-Général Moussa Sinko Coulibaly a officiellement engagé sa bataille politique en troquant l’uniforme militaire contre un grand boubou Bazin blanc au terrain de football du quartier Magnambougou où il a lancé son mouvement politique baptisé « Plateforme pour le changement ». Cet évènement qui fera désormais date dans les annales politiques du Mali s’est déroulé en présence de nombreux responsables politiques, d’associations et de regroupements. Aussi, une foule de militants de la Plateforme pour le changement de Bamako et de l’intérieur ont assisté à l’évènement. Le changement ? L’ancien ministre donne déjà le ton en fustigeant, avec des mots souvent durs, la gestion du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta. Un régime qui a failli sur toute la ligne. Aussi, il énumère au passage les maux qui minent le système de santé, l’éducation et l’économie du pays. Le tout chapeauté par une insécurité galopante, du Nord au Sud du pays.
« Ce régime a laissé les hôpitaux fermés pendant la grève de la santé qui a fait de nombreuses victimes au sein de la population, parce que tout simplement les tenants du pouvoir ne se soignent pas ici (…) Sou IBK, l’école a été transformée en champ de bataille », a-t-il martelé. Evoquant ensuite la corruption, Moussa Sinko a décrié les conditions dans lesquelles se sont effectués l’achat de l’avion de présidentiel « dont nul ne connait le prix » ou encore des équipements militaires surfacturés… « Le pays est mal gouverné. Tous les marchés de l’Armée ont été surfacturés, la santé est paralysée, il n’y a pas de justice pour le peuple mais pour la famille, les terroristes, les amis et les bons criminels », a-t-il déclaré.
Le changement ? Pour Moussa Sinko Coulibaly, il passe nécessairement par le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta qui, selon lui, a atteint toutes ses limites. « Le président Keïta et son équipe ne seront plus là au mois de septembre prochain. Nous avons décidé et nul ne pourra arrêter le changement…», a-t-il déclaré, sous l’ovation d’une foule acquise. Aussi, Moussa Sinko a indiqué que l’actuel chef de l’Etat n’a qu’un choix à faire entre démissionner ou ne plus se représenter pour un second mandat.
Et pour rendre possible le changement, la Plateforme envisage une série d’actions dont des tournées à l’intérieur et à l’extérieur pour ratisser large avant la présidentielle prochaine, prévue dans sept petits mois. Une nouvelle bataille en principe pour le Général ! Sera-t-elle gagnée ? C’est là toute la question.
Mohamed Sylla
IBK est le probleme , il ne saurait etre la solution pour un Mali uni, democratique et prospere . Les patriotes ont l’obligation morale de se coaliser contre lui afin de libérer le Mali. Tant qu’il est aux commandes, la paix ne sera pas pour maintenant .
Nous sommes membre a part entière de la plate forme pour le changement. Il est grand temps pour le Mali. Votre préoccupation pour un Mali meilleur ne fait l’objet d’aucun doute. Les delegations de la plate forme pour le changement doivent communiquer avec les populations pour recueillir leurs preoccupations. Depuis un quart de siecle, les hommes politiques nous ont trop menti. Il faut pour notre destin commun une nouvelle forme de gouvernance. L’Altenance tant denandee par les populations voudrait des hommes et des femmes nouveaux, pour mettre le Mali sur la bonne voie de la democratie, celle du Developpement tout court. Elle doit se faire sans IBK et les autres professionnels de la politique malienne. Cette nouvelle race de politiciens pourrait prendre en compte les aspirations profondes des populations . Vous etes un patriote mon General. Un seul Conseil , evitons d’attendre du miracle. Rien qu’en Afrique, certains pays tel que le Rwanda, le Cap Vert sont cites comme democratiques au sens reel du terme, parce qu’ils ont choisi des hommes et des femmes qui ont opere un changement au benefice de leur peuple. Ceux-ci sont differents des notres qui se sont illustres par la mal gouvernance, le mensonge, le vol, la sur facturation etc… IBK est un exemple illustratif. Il doit partir par tous les moyens legaux afin que notre chere patrie le Mali soit dans le peloton des pays democratiques.
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