Les partis politiques n’ayant pas de représentants à l’Assemblée nationale, se sont réunis pour créer un Collectif des partis politiques extraparlementaires du Mali (CPEM). Ce collectif a pour objectif global d’être consulté et impliqué pour tous dossiers brûlants se rapportant à la vie de la nation. Les hommes de médias ont été informés de la création de ce collectif lors d’une conférence tenue, le mercredi 09 août 2017, au siège du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP).
C’était en présence des Vice-présidents du Collectif des politiques extraparlementaires du Mali (CPEM), Cheick Koné, Mamadou Lamine Sylla ; porte-parole du Collectif, Alassane Traoré dit Alasco et plusieurs autres membres du Collectif et son président d’honneur du CPEM, Niankoro Yeah Samaké. Nous pouvons dire que ce Collectif, pour contribuer efficacement aux questions de la nation, a été créé parce que le constat prouve que dans notre pays, l’arène politique est animée par les partis qui ont les députés au sein de l’Assemblée nationale. Et ceux qui n’en ont pas restent en marge de l’activité politique. Par ailleurs, la déclaration des fondateurs du CPEM souligne que c’est conformément aux droits et libertés d’association qu’ils ont créé ce Collectif. Il a pour objectifs spécifiquesde se consolider pour la conquête du pouvoir, la mutualisation des expériences, la valorisation de leurs droits, l’acquittement des devoirs et obligations, la meilleure visibilité du Collectif et la défense des intérêts du Collectif.
Selon le vice-président, Cheick Koné du CPEM, il important plus que jamais de coordonner les actions et les stratégies de lutte de leurs différentes formations en vue de favoriser une mobilisation et une motivation de nos militants et sympathisants. «Malgré l’importance des rôles et responsabilités que nous jouons, nous ne sommes pas consultés pour la prise des décisions portant sur la vie de la nation», a-t-il regretté. Il a reconnu que la création d’un tel collectif peut contribuer à aider l’ensemble de la classe politique à se frayer une voie au grand bonheur du peuple malien. Il s’est dit convaincu que le Collectif permettrait de drainer à travers les canaux de communication (presse, meeting, débats, etc.) un nombre important de militants et sympathisants à s’intéresser et mieux à s’impliquer davantage dans la recherche de solutions aux crises cycliques qui secouent le pays.
A la question des journalistes de savoir la position du collectif concernant la majorité ou l’opposition, les membres ont fait savoir que ce Collectif est composé des partis d’opposition et de la majorité qui n’ont pas des députés. A leur croire, le Collectif proprement-dit n’a pas de position pour le moment sur la révision constitutionnelle avant la relecture du projet sollicité par la Cour constitutionnelle.
Seydou Karamoko KONE