Comme il l’avait prévenu, Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), ne sera pas candidat à sa propre succession et passera la main lors du sommet de l’organisation, en janvier, à Addis-Abeba. S’il part plein d’amertume, l’ancien président du Mali n’a pas pour autant cessé de croire en l’idéal panafricaniste.
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À preuve, les trois chantiers qui vont désormais occuper son temps à Bamako : le Mouvement pour les États-Unis d’Afrique ; l’Université des États-Unis d’Afrique ; la Conférence des peuples d’Afrique et de la diaspora. Un programme certes bien rempli pour un retraité de 61 ans, mais il est bien entendu que l’ancien président de l’ère démocratique ne pourra pas se contenter de ces projets. Bien au contraire. Il devra aussi faire son retour sur la scène politique puisqu’il avait l’habitude de dire qu’ « il ne sera jamais un ancien militant de l’Adema Pasj » dont il fut d’ailleurs le premier président à l’ouverture démocratique en 1991 avant d’être porté à la magistrature suprême du Mali.
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Ce retour sur la scène politique malienne, selon des sources concordantes et proches du parti de l’Abeille, a été judicieusement préparé par le futur ex-président de la Commission de l’Union africaine qui n’a pas lésiné sur les moyens pour appuyer les candidats rouge et blanc lors de la dernière législative. C’est pourquoi certains de ses proches soutiennent qu’il est l’un des grands artisans du retour au premier plan de l’ancien parti présidentiel. Ce qui laisse croire qu’il aura une grande influence sur les élus de son parti. On ajoute aussi que ses partisans, des gens qui n’ont pas connu de promotion durant les dernières années, sont à pied d’œuvre pour faciliter sa tâche en contrôlant le Comité exécutif et pour cela ils vont précipiter la tenue de nouvelles assises pour obtenir le changement de la direction nationale du parti notamment par le remplacement de l’actuel président, Dioncounda Traoré au motif que de lui-ci n’aurait plus suffisamment de temps pour jouer pleinement ce rôle avec celui du président de l’Assemblée nationale.
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D’autres répliquent qu’il s’agit de personnes en mal de promotion voulant se servir de son retour pour satisfaire leurs ambitions jusqu’ici inavouées. Même si l’ancien président de la République, estiment-ils, reprendrait ses activités politiques, il n’a aucune intention, sinon aucun moyen de faire main basse sur la Ruche d’autant plus que, sans mandat et sans pouvoir, il a peu de chances de pouvoir dicter ses lois. Pire, il devra affronter le courroux de certains camarades dont les revenants du MIRIA comme l’actuel ministre de l’Agriculture, Tièmoko Sangaré, à qui il a causé beaucoup de tort quand il était aux affaires. D’autres lui en voudraient toujours pour n’avoir pas voulu choisir son successeur dans les rangs de l’Adema.
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Il reste attendu, connaissant l’homme, qu’il chercherait à avoir une certaine influence sur son parti. Reste savoir s’il a les moyens de cette ambition.
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rnAbdoulaye Diakité
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