Arcanes politiques : Pourquoi les compagnons d’hier sont dos à dos aujourd’hui

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              La démocratie malienne, a-t-on coutume de dire, est un exemple dans la sous région, voire à travers le monde. Cette vérité, érigée en conviction de l’opinion internationale n’est jusqu’ici pas démentie, malgré les assauts de certains acteurs politiques se disant de l’opposition.

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                Ainsi, après le consensus politique, une expérience qui, en son temps, avait beaucoup charmé cette même opinion internationale, nous assistons à nouveau à une crispation progressive de la situation politique.

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DES ACTEURS POLITIQUES DEVENUS MECONNAISSABLES

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                Comme le dit, il n’y a pas de fumée sans feu et c’est la naissance de l’opposition qui est à l’origine de la reprise des hostilités. D’ailleurs, ce processus a commencé depuis la veille des élections générales de 2007.

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                Qui ne se souvient pas de cette période qui a rendu méconnaissables certains acteurs politiques qui comptaient parmi les plus respectés, les plus influents de l’échiquier politique national.

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                Avec cette expérience, on a pu comprendre qu’au nom de la conquête du pouvoir, certains acteurs politiques sont prêts au pire, en tout cas à poser des actes qui surprennent l’opinion publique nationale. Parfois, cela frôle le sadisme, surtout quand les dénigrements atteignent un certain stade comme ce fut le cas en période préélectorale 2007.

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                 Sans vouloir revenir sur les péripéties de ces randonnées politiques, on constate avec amertume que quelque part, au sein de la classe politique, on a fait le constat douloureux que certains acteurs politiques se sont montrés insaisissables dans la lutte pour la consolidation du processus démocratique et le raffermissement de la maturité politique.

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LES RAISONS DES DIVORCES

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                 Au fond, cela n’est pas un fait du hasard. Il découle surtout du faible niveau de cohésion dans certains partis politiques né des divergences d’intérêts, traduisant le faible ancrage idéologique dans les partis.

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                 En effet, nous sommes à un stade du processus démocratique où il est fréquent que les partis ne soient pas fondés sur des idéologies qui sont de nature à favoriser l’harmonisation des vues et des approches politiques.

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                Dans tous les cas, depuis la lutte pour l’ouverture démocratique, il y a eu des divergences d’options entre l’Adéma et le CNID, deux partis du mouvement démocratique. Par la suite, les deux partis ont subi des scissions, mais elles ont été multiples du côté de l’Adéma que du CNID.

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                Malgré cela, l’Adéma qui a géré le pouvoir pendant dix ans est toujours dans une position dominante sur l’échiquier politique national. Ce parti majoritaire a engendré le MIRIA, le RPM et l’URD. Quant au CNID a donné le PARENA, le parti SADI.

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                Au-delà de ceux-ci, l’USRDA, le PDP, le RDP entre autres, ont tous leurs dérivés sur la scène politique malienne riche de plus d’une centaine de partis politiques, même si on sait par ailleurs que moins de la moitié de ces partis participe effectivement à toutes les élections.

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                Aussi, de l’USRDA, nous avons le BDIA, le PIDS, le RMC-MALI KANU. Le PDP a engendré la CDS , le PDR, le MC-CDR. Du RDP sont sortis le RND, le PMDR qui en étaient des composantes. Par la suite, il y a eu beaucoup de remue-ménage au sein de la classe politique.

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                Tous les cas de scission sont dus à des divergences de vues, d’approches ou d’intérêts personnels ou de groupuscules ayant manifesté leur détermination persistante à dominer ou à se tailler la part belle. Va-t-on continuer sur cette lancée au risque d’aménuiser les chances des uns et des autres?   

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QUEL GACHIS!

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                En tout cas c’est du gâchis pour la démocratie quand on sait que tous les partis dont les animateurs ont eu l’opportunité et les moyens de bien les implanter sur l’étendue du territoire national ont soit subi des scissions, soit enregistré des démissions de cadres influents. Ainsi, ils s’adonnent à cet exercice fastidieux assimilable à d’éternels recommencements. Une perte de temps, d’efforts et de moyens en somme.  

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QUELLES PERSPECTIVES?

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                Il semble qu’à l’issue des élections générales de 2007, nombreux sont les acteurs politiques qui sont contraints de revoir leurs copies, toutefois s’ils espèrent tirer leur épingle du jeu politique, s’ils aspirent véritablement conquérir à l’avenir le pouvoir, conformément à la vocation première des partis politiques.            

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                La question que l’on se pose aujourd’hui, c’est de savoir s’ils  parviendront d’abord à redorer leur blason auprès des électeurs qui ont vomi nombre d’entre eux. C’est par rapport à cet exercice qui s’impose désormais à certains acteurs politiques que l’on s’interroge sur le niveau de maturité politique des uns et des autres.

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                Car, il ne faut pas se faire des illusions, ces dernières années, grandes ont été les déceptions dans les rangs des électeurs. Alors, la balle est dans le camp de la classe politique, surtout quand on sait que les partis les plus en vue se préparent déjà à affronter les élections communales de 2009.

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Moussa SOW

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