Arcanes politiques : Le paysage politique en pleine recomposition

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Le renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale avait suscité beaucoup d’intérêts au sein de la classe politique et de l’opinion publique nationale. Pour les uns, c’est une nouvelle révolution qui s’annonçait, mais il n’en fut rien. La situation a évolué de façon habituelle à l’Assemblée Nationale dans la mesure où c’est le parti qui a eu le plus grand nombre d’élus qui a remporté la bataille pour le perchoir.

Aujourd’hui, de nouvelles relations se tissent entre les élus des différents partis représentés à l’Assemblée Nationale. Certains voudraient bien croire que de là se noueront de nouvelles relations extra regroupements politiques. Ce qui est sûr, il faudra s’attendre à une opposition plus structurée.

VERS DES DEBATS FECONDS

Au-delà de cela, peut-on affirmer qu’il y a des enjeux particuliers à l’Hémicycle? Rien n’est moins sûr, d’ailleurs les partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale ne manifestent plus un intérêt particulier pour les postes.

En effet, c’est l’élection du président de l’Assemblée Nationale qui présentait le plus grand enjeu. A présent, avec l’élection des autres membres du bureau, la porte est ouverte pour des débats féconds, très enrichissants à l’Assemblée Nationale pour les cinq années.

LA FORMATION IMMINENTE DE L’OPPOSITION

Mais, ce que l’on constate surtout, c’est le repositionnement des partis politiques à partir de l’Assemblée Nationale. Pour le plus grand nombre d’observateurs de la scène politique nationale, la formation de l’opposition est imminente au cours de ce mandat.

Quels sont les partis qui animeront l’opposition? Qui en sera le leader ? Ce sont les questions que l’on se pose aujourd’hui un peu partout au sujet de l’animation du débat politique au Mali. L’opposition qui profile à l’horizon va-t-elle être constructive? Quelles seront ses préoccupations, ses méthodes et moyens d’action ? C’est le temps qui nous en dira.

POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE

Cependant force est de constater que la qualité de la gouvernance, contrairement à ce que certains croient, doit logiquement être meilleure au cours de la législature en cours. Les raisons en sont très simples. Déjà, depuis la veille des élections générales de 2007, les forces de l’opposition étaient en gestation.

Il y a eu des prises de position radicales à l’encontre du pouvoir ATT qui, envers et contre tout, vient d’être réélu. Ainsi, la logique voudrait que les opposants de la veille des élections générales de 2007 soient ceux-là mêmes qui animent l’opposition au cours du second mandat du président Amadou Toumani Touré.

DES CONNEXIONS

A ce sujet, les partis politiques, à travers leurs élus à l’Assemblée Nationale se préparent activement. Cela se produit à la faveur de la formation des groupes parlementaires. Et on voit les élus du parti Sadi dans le même groupe parlementaire que ceux du Parena. Il s’agit ici de deux partis qui se trouvent dans l’opposition.

Chez les animateurs du part Sadi, l’opposition est une tradition. Quant au Parena, c’est un parti qui a toujours été de la mouvance présidentielle depuis sa création. Mais le fait qu’il soit aujourd’hui du côté de l’opposition ne surprend pas non plus pour ceux qui ont suivi l’évolution de l’actualité politique de ces derniers mois.

LE CAS DU RPM

Qu’en est-il du RPM dans cette situation? Le parti était le chef de file de l’opposition qui se battait pour la réalisation de l’alternance politique en 2007. Opposition naturelle au pouvoir ATT, quelle sera l’option du RPM au cours de cette législature.

La question semble avoir son sens dans la mesure où le RPM travaille ces dernières années à se rapprocher de l’Adéma, au point que certains croient déjà qu’il est possible que les deux partis travailleraient à se retrouver dans un proche avenir.

MARCHANDS D’ILLUSIONS OU NANNETONS DE L’ESPERENCE?

Pour d’autres, il se pourrait que le projet de reconstitution de l’Adéma originelle se concrétise dans les mois à venir. Ne faudra-t-il pas les compter parmi les marchands d’illusions, ou les hannetons d’espérance? En tout cas, de part et d’autres certains s’efforcent à croire à la possibilité de projets communs entre l’Adéma et le RPM.

Mais qu’en sera-t-il pour l’URD et le MIRIA? De plus en plus on se demande si des camarades n’éprouvent pas des sentiments de regret et de nostalgie par rapport à un passé récent. Peut être que ce n’est pas le cas en ce qui concerne les ténors du MIRIA et de l’URD. C’est le temps qui nous en dira.

Moussa SOW

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