Malgré la période de léthargie ambiante pour les partis politiques, certaines formations se battent, vaille que vaille pour garder le contact avec les militants et les populations en général. La Convergence pour le développement du Mali (CODEM) est l’un des rares partis dans cette dynamique.
Le, mardi 04 octobre dernier, les partis politiques CODEM et ISLAH de la République Islamique de Mauritanie ont organisé à Bamako, un atelier international sur le thème : « Le Co-développement et le vivre ensemble aux frontières des deux pays ». A l’issue de l’atelier, les deux partis ont formulé des recommandations dont celle portant sur la création d’un observatoire pour la paix dans la sous-région en vue de promouvoir le vivre ensemble, le co-développement et l’intégration entre les peuples malien et mauritanien.
D’autres recommandations portent sur la création d’un observatoire pour la paix dans la sous-région à travers les plaidoyers des deux Partis politiques en vue de promouvoir le vivre ensemble et le Co-développement ; Le renforcement des relations fraternelles entre les deux partis politiques ; Instaurer au niveau de la direction des deux partis politiques des responsables chargés de la dissémination des bonnes pratiques du «Vivre ensemble et Co développement conformément aux lois appropriées» ; Contribuer au renforcement de la bonne gouvernance et de la citoyenneté active et participative au travers des bonnes pratiques du « Vivre ensemble et du Co développement» au Mali et en Mauritanie ; l’implication des autorités traditionnelles et coutumières à la gestion des affaires de la société.
Cette initiative politique est à saluer quand on sait que le Mali traverse depuis plusieurs années, une crise multidimensionnelle nécessitant que ses forces réfléchissent à soutenir les pouvoirs publics pour des solutions.
lors du point de presse ayant marqué la fin de cet atelier, le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo dit Poulo et le vice-président du parti ISLAH, El Moctar ont tous mis l’accent sur la pertinence de la rencontre tout en insistant sur les différentes échéances électorales à venir.
De telles activités revitalisent ces partis politiques, en particulier la CODEM dans la dynamique des prochaines élections sur lesquelles le parti de la quenouille ne veut ménager aucun effort.
Par ailleurs, le leader de la CODEM, venu deux au rang de 5ème lors des élections présidentielle de 2013 et de 2018, conserve son franc-parler dans le contexte actuel où de nombreux chefs de partis politiques caressent le prince du jour dans le sens du poil. Ne déclarait-il pas récemment qu’« on dirige un pays pour résoudre ses problèmes et non lui en créer » ? Ce qui avait ressenti comme une pique en direction du pouvoir militaire actuel. Quid de l’image d’« enfant du terroir » du leader de la CODEM. Il est réputé très attaché aux valeurs socioculturelles et traditionnelles maliennes. Et, on le dit être très ancré dans le Mali profond, où il est le fils d’un étonnant métissage du Mali multiethnique : dogon, peulh, sonraï, bambara, sénoufo, etc.
Enfin, le parti de la quenouille demeure très actif malgré ce temps de vache maigre avec l’absence du financement public des partis depuis bientôt 4 ans. Ainsi, les activités menées récemment par la CODEM sont un atelier de réflexion en son sein sur la situation sociopolitique du pays, le 6 février 2022. Rencontre qui fut très enrichissante pour les cadres et militants. Sans compter les conférences régionales du parti à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. S’y ajoute aussi la visite aux ressortissants maliens à Ouagadougou, les conférences de presse conjointes avec les députés de la 6eme législature sur la sauvegarde de la démocratie. Ce qui démontre la bonne vitalité du parti que dirige l’ancien député de Sikasso, non moins ancien ministre des Sports, ancien ministre de l’Education nationale et ancien ministre de l’Environnement et de l’assainissement. Cette vitalité portera-t-il chance à Poulo lors de la prochaine élection présidentielle ? Trop tôt pour le savoir ! Bruno D SEGBEDJI