Arcane politique : Le RPM, sans tête ni queue

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Le Rassemblement pour le Mali (RPM), parti du Tisserand fait penser à «Mamadou et Bineta» : Toto tire Nama, Nama tire toto ; Bore ; Semi boxe… En continuant sur la même lancée, il finira en «Ali Boron» le dernier de la classe.

En devenant le parti ultra majoritaire, le Rpm est devenu aussi, un moulin à vent et une auberge espagnole : tout y entre. Y compris les belliqueux, les opportunistes, les violents et les adeptes de Satan à la langue fourchue.

Il faut croire que tout ce beau monde qui s’est engouffré dans le «Kolè» (métier à tisser) y ont trouvé des hôtes à leur image. L’un mis dans l’autre, le parti est engagé dans un engrenage infernal tel que Le Tisserand pris dans ses propres fils à tisser.

Le parti était dans un semblant de cohérence et d’unité tant que les appétits n’avaient pas matière à s’aiguiser. Mais, avec la brillantissime accession du candidat IBK à la magistrature suprême, les longs couteaux sont sortis de leurs fourreaux en plein jour. Ce qui devait conduire le parti au firmament, surtout après les législatives 2013, l’a conduit dans un cul-de-sac, à un blocage sans précédent.

Le seuil de l’incapacité atteint

Si bien que le Rpm est devenu un parti incapable. Une entité tellement carencée qu’elle ne peut plus remplir la moindre de ses tâches vitales. Avant son élection en 2013, IBK était le président du parti. Il ne l’est plus et il n’a pas été remplacé depuis.

Le Bureau politique national(BPN),la plus haute instance dirigeante, est sans «tête». Donc le parti est sans direction, sans tête. Pire, ceux qui pourraient jouer ce rôle se prennent pour Cassius Clay (Mohamed Ali qui définitivement dit adieu au ring de la vie)en transformant le métier à tisser en ring. Et en bas, la situation n’est pas plus réjouissante.

Les plus hauts dignitaires du Rpm ont divisé la tête potentielle du parti en deux. Ils l’ont transformée en hydre. Mais, cet animal à deux têtes a, dans le cas présent, une série de jeux de stratégie.

La fissure qui zèbre le minaret fait éclater le parti en mille morceaux à sa base si bien qu’une partie des militants ne sait plus à quel Saint se vouer. Quand une tendance cherche la voie de la légitimité, l’autre, plus active, se précipite pour s’approprier le bien commun.

Du coup le parti du tisserand n’arrive pas à tenir le congrès extraordinaire qui permet de renouveler les instances anti-statutaire depuis longtemps. Des congrès ont été programmés puis balayés pour d’autres qui connaitront le même sort. Le dernier envisagé, est fixé pour le mois de juillet prochain.

Wait and See.

Tientiguiba Danté

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