Après le départ de Amadou Koïta du PS Yeleen Koura en 2016, le président par intérim du PDES, Sadou Diallo, ancien maire de Gao a démissionné de son parti, cette semaine, pour une destination non encore connue. Un autre coup dur pour le PDES déjà en manque de cadres. Mais aussi, pour l’opposition dirigée par le député Soumaïla Cissé, président de l’URD.
La nouvelle est tombée le mercredi dernier, comme un couperet sur la tête des cadres de l’opposition dirigée par le président de l’URD, le député Soumaila Cissé. Il s’agit de celle relative au départ de Sadou Diallo de la tête de son parti le PDES, membre de l’opposition depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du pays en 2013. D’après certaines sources, il compte déposer ses valises au sein d’une autre formation politique membre de la majorité présidentielle. Et les noms du RPM et de l’ASMA de Soumeylou Boubèye Maïga sont cités. Mais ces informations restent à confirmer.
Battu lors des élections communales du 20 novembre dernier, l’horizon politique s’était, semble-t-il, assombri pour l’ancien maire de Gao Sadou Diallo. Porté à la tête d’un parti, le PDES qui battait de l’aile depuis la chute du président Amadou Toumani Touré. Initialement créé sur les idéaux de ce dernier, au bout de trois ans, le PDES s’est vidé de l’essentiel de ses cadres. Au nombre desquels : Bakary Togola, Malick Alhouseini Touré (tous au RPM aujourd’hui), le député Haïdara Aïssata Cissé (UM RDA), Jeamille Bittar, Amadou Koita qui ont tous les deux créé leurs propres partis (UMAM et PS Yeleen Koura), entre autres.
Le parti PDES va-t-il mourir de sa belle mort après la démission de son président par intérim, Sadou Diallo ? Il serait trop tôt pour l’instant de répondre par l’affirmative. Mais une chose est sûre : son départ est un coup dur à la fois pour son parti et pour l’opposition Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) et son chef de file, le député Soumaila Cissé, président de l’URD. Qui visiblement maîtrise mal le navire de l’opposition dont il est le commandant en chef.
Pour preuve, le départ de Sadou Diallo fait suite à plusieurs autres cas et non des moindres. Parmi lesquels : celui de Amadou Koïta du PS Yelen Koura, qui a rejoint la majorité présidentielle depuis plus d’un an et aujourd’hui ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, celui de Oumou Sall Seck, maire de Goundam qui a démissionné du principal parti de l’opposition, URD en 2016. Sans compter d’autres partis politiques qui ont quitté l’opposition pour rejoindre les rangs de la majorité présidentielle.
Au Mali, en politique, comme dirait l’autre, les alliances se font et se défont en fonction des intérêts et non des idéaux.
Lassina NIANGALY