L’Union pour la République et la démocratie a investi Soumaïla Cissé comme candidat du parti pour la présidentielle de 2012. Pouvait-il en être autrement pour notre compatriote de retour au bercail, auréolé d’un bilan positif unanimement salué à la tête de la Commission de l’UEMOA ? Gestionnaire hors pair, le challenger d’ATT en 2002 briguera la magistrature suprême fort du soutien de l’UMP de France qui a avoué ne reconnaître qu’un seul ami au Mali : Soumaïla Cissé lequel a été investi dimanche 18 septembre en présence des partis politiques amis, nationaux et étrangers, des délégués venus des quatre coins du monde… Le tout devant Younoussi Touré président respectueux et respectable de l’URD. Les dés sont jetés.
Après les interventions remarquées des uns et des autres, et une investiture à couper le souffle, le président sortant de la Commission de l’UEMOA et candidat de l’URD pour la présidentielle de 2012 a salué toutes les couches socioprofessionnelles présentes à la cérémonie d’investiture de même que les médias et ses clubs de soutien. Justement, à propos des clubs de soutien, Soumaïla Cissé a adressé à leur endroit les mots les plus aimables : « Je suis redevable de votre attachement et je suis fier de vous ».
Après avoir souhaité bienvenu à tous les délégués du parti de la Poignée de mains surtout ceux venus de l’extérieur, le père fondateur de l’URD a félicité le bureau exécutif du parti pour le travail abattu les 8 dernières années, la qualité du leadership dans le parti, le sens de la discipline et de l’organisation qui règne dans la grande famille URD. Bref, tout le monde trouve son compte dans son discours rassembleur et historique.
Dans ce discours fédérateur donc, Soumaïla Cissé a affirmé haut et fort qu’il doit sa carrière fulgurante à trois personnes : feu docteur Bouba Sy, le visionnaire et l’homme d’action sous l’ombre de qui il a grandi à la CMDT ; puis professeur Alpha Oumar Konaré, le panafricaniste, le soldat de la République qui l’a gardé dans les gouvernements successifs lors du règne de l’ADEMA parti au pouvoir de 1992 à 2002 ; enfin ATT, le soldat de la démocratie qui l’a fait élire à la présidence de la Commission de l’UEMOA. Et où il a eu l’insigne honneur de travailler avec les présidents de la sous région.
C’est fort de cette carrière exceptionnelle que Soumaïla Cissé a décidé d’entamer sa marche difficile vers Koulouba. Devant un parterre de cadres et d’invités de haut rang, il s’est exprimé en ces termes : « Votre choix, je l’accepte en toute humilité, le pouvoir je l’exerce avec la seule volonté de servir le Mali. Mon combat sera d’éradiquer la pauvreté au Mali. Je mettrai mon expérience, ma compétence au service de mon, pays ».
Dans son Programme pour un Mali nouveau, Soumaïla Cissé parle de la démocratie, de l’école, de la santé, de la sécurité, de la bonne gouvernance, de l’économie, la liste est longue…
Mais dans son discours programme prononcé le dimanche 18 septembre, il a dit que la démocratie ne sera complète que lorsque la justice est bien rendue. Cette justice doit être rendue au nom du peuple malien, une justice rapide et équitable pour tous, mais surtout proche des citoyens. En la matière, il entend donner les moyens au pouvoir judiciaire pour son épanouissement. Face à l’insécurité, le candidat veut mettre en place un système sécuritaire pour la protection des populations. Et l’emploi ? Soumi prône l’égalité de tout le monde devant l’emploi et les charges sociales et se dit prêt à signer un contrat avec les collectivités locales garantissant le minimum social. Dans le cadre de la gestion des affaires courantes, il veut faire de notre pays un modèle de bonne gouvernance politique et économique et doter le Mali d’un environnement sain.
Aujourd’hui, l’URD revendique l’héritage d’ATT si tant est que le parti a participé à la gestion consensuelle et concertée du pouvoir. « Je l’ai appuyé lors de la dernière élection présidentielle, c’est en prolongement de son action, non pas de prôner la rupture, mais d’assumer un héritage… » a fait savoir Soumaïla Cissé pour qui l’ancien parachutiste a su bâtir une Nation unie et respectée.
Pour Soumaïla Cissé, l’être humain n’est pas né pour lui-même. Il est né pour participer au développement de son pays. C’est pourquoi il a dit : « Nous nés pour le Mali ».
Dans la gestion interne du parti, il a levé toute équivoque : « L’URD est un parti ni clan ni camp ».
En somme, c’est un Soumaïla Cissé requinqué qui abordera la dernière ligne droite de la prochaine présidentielle avec optimisme. Avec son expérience, son aura et ses soutiens extérieurs notamment l’UMP de Sarkozy qui dit ne reconnaître qu’un seul parti au Mali, l’URD, Soumi fait figure d’épouvantail en 2012.
Issiaka Sidibé