Après une campagne présidentielle civilisée : Va-t-on également assister à une proclamation des résultats acceptée par tous ?

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Nos commerçants et les cheminots, nous feront élire Soumaila
Soumaila Cissé, ce matin, au grand marché

La classe politique malienne  a encore agréablement surpris en la campagne dans une atmosphère bonne enfant, tandis que la précampagne, elle, a donné lieu à des passes d’armes entre la majorité et l’opposition. Les électeurs se sont rendus aux urnes hier. A part quelques instants sporadiques et l’impossibilité de tenir l’élection dans certaines contrées tout s’est bien déroulé. Comme la campagne, la proclamation des résultats va-t-elle être festive ? Le Mali va-t-il éviter une crise post-électorale ?

Le dimanche 29 juillet 2018 les électeurs maliens se sont rendus aux urnes pour soit renouveler leur contrat avec le Président sortant, soit pour nouer un nouveau contrat avec une autre. Quand nous mettions sous presse, aucun incident grave ne nous a été signalé, nos correspondants ont  constaté des légers retards dans le démarrage des opérations. A l’intérieur  nous n’avions aucune information. Maintenant les regards sont tournés vers les deux structures habilitées à proclamer les résultats à savoir le Ministère de l’Administration Territoriale pour les résultats provisoires et la Cour Constitutionnelle pour les résultats définitifs. La question que bon nombre d’observateurs se posent est de savoir si l’expression des électeurs va être respectée ? La réponse est certainement oui, car le Mali de 2002 est différent de celui de 2013 et de 2018. Le Peuple semble avoir pris conscience et est plus exigeant aujourd’hui qu’il ne l’était hier. Les autorités en charge de la gestion de l’élection n’auront d’autres choix que de refléter la volonté des électeurs exprimés dans les urnes. Une autre attitude serait surprenante et grosse de conséquence.

Pour rappel  l’élection présidentielle de cette année s’est tenue  dans un contexte socio-sécuritaire difficile caractérisé par des attaques quasi quotidiennes au centre et au nord du pays et par une crise sociale touchant tous les secteurs de la vie socioprofessionnelle. Les Maliens dans leur grande majorité semblent déçus de la gestion des autorités actuelles qui, pour autant  ont été plébiscitées il y a cinq ans  pour sortir le pays de cette crise. Elles ont  multiplié des bourdes et ont fini par décevoir les nombreux Maliens qui se sont mobilisés pour elles. En peuple souverain, il s’est largement exprimé hier et tient au respect de ses voix. Ces élections, à l’image de la campagne, auront-elles un dénouement sans accroc ? Tel est le vœu des Maliens. Le gouvernement ira dans ce sens s’il proclamait les résultats dans des conditions qui ne souffrent pas de contestations. C’est-à-dire dans la transparence et dans le respect strict du code électoral. L’économie d’une crise post-électorale est à ce prix.

Youssouf  Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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2 COMMENTAIRES

  1. Partout en Afrique la crise post électorale se nourrit du manque de confiance aux autorités politiques en place chargées d’organiser les élections.
    Avec les réseaux sociaux,les résultats sont connus d’avance avant ceux officiels.
    S’ils ne sont pas conformes à ceux des réseaux sociaux ,il va de soit que les protestations vont suivre.
    L’alternance au Sénégal a été favorisée par les réseaux sociaux .
    Que nos autorités politiques en place respectent le verdict des urnes, notre démocratie et l’image du MALI sortiront renforcer de ce scrutin..
    Si les élections se passent bien dans les grandes démocraties sans violence,c’est essentiellement dû à la confiance accordée à l’administration changée d’organiser les élections.

    • Tôt ou tard un certains nombre de territoires seront anéanti par la montée des eaux (pareil pour New-York, Louisiane, Floride ect!)

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