Toutefois, la gouvernance et la problématique du Nord constituent-elles, selon toute évidence, des talons d’Achille à nulle autre pareille de l’année écoulée. Et pour cause, ce sont deux questions que le chef de l’Etat, investi d’une confiance populaire aux proportions dantesques, a personnellement iconisées.
Devenus des emblèmes de l’action gouvernementale auprès de l’opinion, les deux sujets ont, naturellement, polarisé l’attention et suscité une dynamique euphorique autour des vocables «lutte contre la corruption et l’impunité», «tout sauf l’autonomie et l’intégrité territoriale», etc.
Mais, les démarches spectaculaires comme la poursuite de l’ancien chef de l’Etat, ATT, les arrestations massives d’anciens putschistes et la suspension de maires de Bamako suite aux inondations, n’ont pu longtemps survivre aux désillusions de la malencontreuse aventure meurtrière de Kidal, ainsi qu’aux réserves des partenaires techniques et financiers quant aux implications macroéconomiques de l’aéronef présidentiel et des commandes de l’armée. Un énorme gâchis pour une année entamée sur des atouts enviables que sont les acquis de l’Accord préliminaire de Ouaga avec les groupes armés, les exceptionnelles facilités financières accordées par les partenaires pour accompagner le processus malien.
Et, ce n’est pas une certaine moisson chinoise, fut-elle aussi gigantesque que la Grande muraille, qui va empêcher la lilliputienne opposition d’en faire ses choux gras, obligeant les pouvoirs à reconsidérer le rapport des forces avec moins de condescendance.
Idem pour la gestion des revendications catégorielles de l’Untm, la centrale syndicale dont les acquis unilatéralement remis en cause par les autorités n’ont été finalement reconquis qu’au prix d’une grève inédite de 48 h.
Tant d’impairs et de passifs annuels ne pouvaient qu’imposer plus de modestie. Et, le chef de l’Etat en a administré la preuve par une impressionnante marque de franchise dans son bilan annuel sans complaisance, qui comporte plus de promesses réactualisées que de caps nouveaux. Le combat pour l’instauration d’une meilleure gouvernance est ainsi réchauffé, tout comme sa détermination antérieure à préserver l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
Demeure intact également son engagement à combler les nombreuses attentes relatives à l’habitat, la santé, l’école, la justice sociale, la justice tout court, etc.
Autant d’autres demandes pour la satisfaction desquelles le chef de l’Etat a tacitement exprimé le besoin de reconquérir une confiance populaire sérieusement entamée par son mauvais départ.
Pour ce faire, la nouvelle année commence pour IBK avec des nouveaux atouts naguère encore inespérés : le dégel des relations avec les partenaires techniques et financiers et de ses liens avec l’ancien président Alpha Oumar Konaré qu’il a lui-même toujours présentés comme un cas de conscience.
Pourvu de ne pas gaspiller à nouveau les acquis en considérant l’absence de pressions plus que les facteurs qui les alimentent.
A. K.
Pour un premier constat nous ne pouvons pas trop parler sur le choix porté sur Modibo KEITA;Mais attendons voir.
Ibk Traitre
IBK sait bien comment regagner la confiance des maliens. Il doit remercier tous les ministres trempés dans la surfacturation, s’engager résolument dans la lutte contre la corruption, organiser et réarmer les FAMA.
Nous le tenons à l’œil.
Ibk Traitre
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