Après un quart de siècle : Le CERM ouvre le débat sur le « Bilan et perspectives du modèle démocratique malien. »

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Le Centre d’étude et de réflexion au Mali (CERM) en partenariat avec la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung a organisé, le samedi 10 mars 2018, une conférence-débats sur la restitution des travaux du colloque sur les « Bilan et perspectives du modèle démocratique malien après un quart de siècle. » à la Maison du Partenariat de Bamako. La cérémonie a enregistré la présence du président du CERM, Ousmane Sy, du représentant de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung au Mali, Philipp M. Goldberg.

Les principales recommandations formulées lors du colloque se présentent en trois axes : au plan des questions politiques et institutionnelles, au plan des partis politiques et groupements politiques et au plan du contre-pouvoir et du contrôle citoyen. Au plan des questions politiques et institutionnelles, il s’agira notamment d’assurer l’équilibre entre les institutions, d’assurer une alternance politique, d’implémenter nos valeurs traditionnelles et, ou  prendre en compte nos légitimités traditionnelles, de réglementer le nomadisme politique, de relire la loi électorale, de consolider la charte des partis politiques par des textes règlementaires, d’améliorer le cadre institutionnel de gestion des partis politiques, d’obliger le premier ministre à choisir 50% des ministres parmi les députés, de revoir le mode d’octroi des récépissés des partis politiques, de revoir les critères de formation d’un parti politique et le retrait d’agreement, d’organiser de façons régulières des élections crédibles et transparentes, de renforcer les partis politiques et l’action publique, d’aller vers le scrutin uninominal (pour les élections locales), de règlementer la création et l’administration, l’encadrement et la gestion des partis politiques, d’assurer le financement sur la base de nouveau critères (par exemple à partir des performances électorales, nombre d’élus, de voix). Quant au plan   des partis politiques et groupements politiques, il s’agira de règlementer et renforcer les partis politiques, d’aider à améliorer la performance des partis politiques, de reformer encadrer et faire renaitre le militantisme, de décentraliser le financement des partis politiques, de travailler à rajeunir le leadership politique et à communiquer avec eux, d’encourager les organisations politiques à avoir un marqueur en termes d’idéologie et d’encourager la démocratie interne au sein des partis politiques. En fin sur le plan du contre-pouvoir et du contrôle citoyen, il s’agira entre autres de renforcer la capacité des OSC (Organisations de la société civile), d’améliorer la performance des OSC, refonder la structuration des OSC, d’assurer une bonne connexion entre les OSC et les partis politiques, d’inciter les OSC à œuvrer de façon continuelle pour la promotion de la bonne gouvernance démocratique, de renforcer la culture de la citoyenneté à tous les niveaux (écoles primaires, zone rurale et urbaine) et d’appuyer la coordination et la structuration des OSC dans toute sa diversité.

Moussa Dagnoko

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