Après six mois de gestion IBK : Le Attentes, toujours dans l’attente

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Ibrahim Boubacar keita
Ibrahim_Boubacar_Keita

IBK rit et grossi  le Peuple crie et maigri, tel est le résumé de l’actualité socio-économique du Mali. Arrivé comme sauveur, le bourgeois national, a aujourd’hui l’étiquette d’un  décepteur public. L’espoir ‘’espéré’’ a troqué sa place contre la déception. Si avant son élection à la tête du pays, on tirait le diable par sa queue ; actuellement, c’est le diable même qu’on cherche en vain. On se rappelle, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a remporté en août 2013 l’élection présidentielle avec un score sans appel de plus de 77% des voix. Six mois après son investiture, le semblant de sourire a cédé sa place aux vrais pleurs. Seulement un atome de groupe de personnes rit et le reste crie.

 

 

L’ascension du président IBK à la tête du pays est venue à un moment où le  pays se relevait d’une crise multidimensionnelle. Depuis, l’avènement de la démocratie dans notre pays, aucune élection présidentielle n’avait drainé  autant d’électeurs. Les Maliens sont sortis très massivement pour voter enfin de tourner la page sombre de l’histoire du pays et les 20 dernières années de gestion politique et économique désastreuse du pays. Cette forte mobilisation des Maliens visait tout simplement à élire un homme capable de redresser le gouvernail d’un bateau Mali qui tanguait dangereusement. Il s’agissait de choisir un guerrier capable de lutter contre tous les maux qui minent le développement du pays. Pour cela le peuple malien a porté son dévolu sur IBK afin de combler toutes ses attentes. Mais, aujourd’hui les populations maliennes ont perdu espoir. Bref pour bon nombre d’entre elles, c’est le statut quo, rien ne semble bouger depuis l’investiture de l’actuel locataire de Koulouba. L’espoir suscité  par l’élection d’IBK à la magistrature suprême du pays tarde à se concrétiser.  Pis, il s’effrite de jour en jour.

 

 

 

Le gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly tarde à avoir un repère, encore moins une politique fiable sur la base d’une feuille de route. Cette équipe gouvernementale est de plus en plus critiquée par une frange importante de la population pour son incapacité à asseoir une vraie politique de développement. Pour ce qui concerne la situation de Kidal qui a été très déterminante dans l’élection du président IBK, elle se trouve toujours sous l’occupation des groupes armés qui continuent de dicter leurs lois. La négociation avec ces groupes armés tarde. A quand la libération de Kidal ? Une inquiétude très profonde des Maliens. Ils sont nombreux à être déçus de cette situation de kidal.

 

L’insécurité règne toujours au nord du pays. Au delà de la situation de Kidal, d’autres problèmes persistent encore et qui  déçoivent  le peuple. Ce sont aujourd’hui des problèmes d’ordres sociaux économiques aux quels le président de la République traîne les pas. Les Maliens souffrent sérieusement dans leurs âmes. La pauvreté sévit partout. Le panier de la ménagère est vide.  Les maigres salaires ne suffissent pas. Les prix des produits des premières nécessités sont très élevés. Les conditions d’une vie meilleure sont loin d’être réunies pour le moment. L’élection du président de la République a fait l’objet de la renaissance d’un espoir. Le peuple espérait sur un homme capable de faire face à leurs nombreuses préoccupations avec des décisions opportunes pour juguler les problèmes de la nation. Le constat est toute autre chose. Aucune promesse de campagne n’est respectée. Les électeurs mordent leurs doigts. Pour certains, si les élections sont à reprendre, ils ne voteraient plus IBK. D’autres disent, qu’ils préfèrent ne pas voter.  Vu l’état de désespoir des maliens en ce début de mandat du prince de Sébénikoro, il serait bon pour lui de rectifier  vite le tir. Les attentes sont toujours dans l’attente.

 

 

Ousmane Cissé

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