Après quatre ans de pouvoir sur cinq ; Ibk cherche toujours la voie du salut pour le Mali

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Le président Ibrahim Boubacar Keita ( 2014.@ MIGUEL MEDINA / AFP

C’est malheureux pour lui, c’est pitoyable pour notre pays, c’est regrettable pour les électeurs, le Mandé Mansa est toujours cramponné aux propos dignes d’un candidat : ” Ma passion pour le Mali “, ” J’ai le Mali chevillé au corps “. La seule vérité, c’est que son Mali c’est lui-même. Et pour être considéré comme Malien, il faut être avec Ibk, l’applaudir, le soutenir, le louer. L’ORTM a bien assimilé la leçon et alors ” la passion du service public ” est devenue ” la passion du Président de la République “. En plus de l’absence de débats contradictoires, n’est-ce pas ce qui nous a valu le ” One man show d’Ibk ” en exclusivité sur l’ORTM à l’occasion de ce 04 septembre 2017 commémoratif des quatre années de déboires qui enchainent notre pays ?

Pour un bilan de quatre ans où les réalisations n’équivalent que celles d’une année de son prédécesseur Amadou Toumani Touré à l’exil à cause d’une crise qui n’a jusqu’à présent pas connu son épilogue, difficile de s’énorgueillir d’avoir donné satisfaction aux Maliens. Tant sur le plan de la sécurité que du développement du pays, malgré la présence de soldats maliens et étrangers sur notre territoire. Mais ne faudrait-il pas jouer à la transparence ?

En ce jour de bilan, de rétrospectives, de critiques et de relance pour de meilleures perspectives, les Maliens n’ont eu droit qu’à la voix monotone du Président de la République dans la boite sonore de la République. Pas de micro-trottoir bien élaboré pour recueillir les sentiments des Maliens ou peut-être c’était tellement désastreux si non présumé désastreux que l’ORTM a fait le choix de s’en passer. Le bon réflexe du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de se prêter aux questions d’une presse plurielle n’a pas non plus prévalu. Est-ce cela un signe de respect pour les Maliens et une forme de passion pour le Mali démocratique ? Admettons par-là que Ibk cherche sa voie et peine en conséquence à trouver la voie du salut pour le Mali.

Il est d’ailleurs évident que la seule voie qui s’impose à toutes les autres est celle qui mène à Kidal. Et le train qui mène à cet endroit semble réfractaire à Ibk ou du moins, c’est lui qui ne veut y accéder quelles que soient « les fanfaronnades politiques » d’où qu’elles proviennent. Les Maliens ont longtemps attendu, ils ont retenu leur souffle suite à la mésaventure de Moussa Mara le Premier ministre d’une certaine expérience douloureuse. Ils ont ensuite nourri un certain espoir quand le Gouverneur est parti se faire photographier avec les notabilités de la ville pour rallier Bamako après ce montage grotesque. Ibk qui évoque cette duperie comme une avancée a-t-il oublié que quand il arrivait au pouvoir, le gouverneur et toute l’administration étaient sur place à Kidal ? C’est ce qui lui a permis d’aller battre campagne à Kidal. Alors le retour du gouverneur à Kidal n’est que le retour à la case départ, tellement sous Ibk le Mali a réculé.

Bref, Monsieur le Président, à quand la libération totale et définitive de Kidal ? C’est la réponse à cette question que nous attendons de votre part, comme priorité des priorités. Les promesses de 200 000 emplois et d’un étudiant un ordinateur étant foulées dans les calendes grecques.

Joyeux anniversaire Prési !

Mamadou DABO

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1 commentaire

  1. IBK n’a jamais cherché sincèrement la voie du salut pour le Mali, IBK ne travaille pas avec la tête, mais avec le cœur avec un tel Président le pays ne connaitra jamais la voie du salut. Les pays qui enfoncent d’avantage le Mali dans la merde sont ses vrais amis, comment un homme mûr comme IBK ne peut-il pas comprendre ça en réorientant les choses vers d’autres horizons? C’est dommage et vraiment dommage pour le Mali, parfois j’ai comme l’impression que ces pays diviseurs du Mali lui ont fait des propositions et que certainement il aura des dividendes quand le Mali serait en lambeaux. L’Algérie, la Mauritanie et la France sont les véritables fossoyeurs de notre Mali; mais les masques tomberons sans équivoque un jour très proche. Nous sommes dans l’œil du cyclone.

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