C’était une marche en hommage aux 17 victimes d’attentats de la semaine dernière dans la capitale française notamment les journalistes de Charlie Hebdo, assassinés en pleine conférence de rédaction.
Plusieurs grands du monde ont participé à cette marche historique : la Chancelière Angela Merkel de l’Allemagne, Benjamin Nètanyaou d’Israël, David Camerone de la Grande Bretagne, Macky Sall du Sénégal, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahmoud Abbas de la Palestine etc.
C’est dire que c’est avec les grands du monde qu’IBK a marché ce dimanche 11 janvier 2015 dans les rues de Paris pour la liberté de la presse et la démocratie.
La présence du président malien était une marque de reconnaissance envers un pays qui a volé au secours de notre pays un certain 11 janvier 2013 à Konna quand des jihadistes tentaient de prendre le contrôle du Mali tout entier.
IBK a fièrement marché avec son chapeau noir entre François Hollande et Benjamin Nètanyaou se tenant par les bras, place de la République à Paris au moment où il était 14 heures à Bamako.
IBK était d’autant fier qu’il marchait avec les grands de ce monde pour un monde plus libre. Elle était vraiment belle cette marche contre le terrorisme. Ha ! Mais si on pouvait aussi en organiser au Mali où depuis 2012, les victimes de ce terrorisme se comptent en des centaines.
C’est vrai que les centaines de morts du terrorisme au Mali ne pourront pas mobiliser autant que les 17 victimes de la France, mais au moins si on pouvait aussi rendre hommage à nos martyrs à travers une marche républicaine !
Mais de là, nous en sommes encore loin. En tout cas, pas avec IBK de si tôt. Lui qui n’a même pas daigné se rendre à Nampala où Al-Qaïda au Maghreb islamique vient de tuer près d’une dizaine de nos soldats. Lui qui a pleuré pour les deux journalistes de RFI, Claude Verlon et Gislaine Dupont, assassinés à Kidal l’année dernière, alors qu’on l’a jamais vu faire autant pour ses compatriotes, ne serait-ce que pour une seule fois. Peut-être que nous avons un président qui pense aux autres au détriment de lui-même.
I YATTARA
