Les contestataires du congrès du 26 décembre 2020 du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (Prvm-Fasoko) ont organisé un point de presse le 18 février 2021 au siège du Parti à Boulkassoumbougou, en commune I. L’objectif était de donner des éclaircissements face à la décision de radiation de 53 membres du Parti par Mamadou Oumar Sidibé, président sortant du Bureau exécutif national de 2016.
Le point de presse était présidé par Souleymane Samaké, membre du Bureau exécutif national sortant et également secrétaire général de la section de Dialakorodji et Abdoul Karim Goïta, secrétaire chargé des questions électorales. Au cours de la rencontre, les intervenants ont dénoncé les mauvaises conditions d’organisation du congrès du parti le 27 Décembre 2020 en violation flagrante des statuts et règlements du parti.
“Conformément à l’article 17 du règlement intérieur du parti, le congrès extraordinaire peut être convoqué par le président ou les 2/3 de ses membres. Cette situation nous réconforte dans notre prise de position, surtout que notre souhait aujourd’hui est d’aller vers un congrès extraordinaire. Aujourd’hui, les militants sont plus que jamais déterminés à mettre de l’ordre au sein du parti et 33 secrétaires généraux des sections et les militants à la base sont favorables à ce congrès extraordinaire. Et sur 49 sections, 36 sont de nos jours d’accord. La base est plus que jamais mobilisée pour que ce congrès extraordinaire soit un franc succès”, a expliqué Abdoul Karim Goïta, membre du Bureau national du Prvm-Fasoko.
Les intervenants ont fait savoir que les niveaux de sanctions applicables peuvent être le blâme, l’avertissement, la suspension, la dissolution et l’exclusion.
Concernant l’exclusion des 53 membres du parti, Souleymane Samaké, membre du Bureau exécutif, dira que c’est une décision nulle et sans effet car elle a été prise en violation des textes et règlements du parti, notamment les articles 38, 40 et 41 qui stipulent que pour toutes fautes, la sanction vient d’abord de la base et ensuite remonte au Bureau politique national. Au contraire, selon les intervenants, les personnes exclues du parti sont soutenues par leurs bases, notamment les comités, sous-sections et sections.A les entendre, c’est le détournement attesté de deniers publics, de biens des citoyens ou du parti ayant été constatés par les juridictions compétentes de même que des actes avérés de spéculation foncière qui peuvent entraîner automatiquement l’exclusion d’un militant. Alors que les 53 exclus soutiennent n’avoir commis ni l’un ni l’autre.
Marie DEMBELE