Après les événements à Kidal : Opération de dégel à Koulouba

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Ibrahim Boubacar keita
Ibrahim Boubacar Keita

Le président de la République a reçu hier successivement les leaders de la majorité et de l’opposition. Cette opération de dégel d’IBK avait pour but de partager avec les acteurs politiques «  la version de l’état sur les derniers événements à Kidal ». Il a toutefois refusé d’engager la discussion avec les leaders de l’opposition à qui il a demandé de faire des propositions pour une sortie de crise.

Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, le président de la République a convié hier à Koulouba les  leaders politiques de  la majorité et de l’opposition. Ces rencontres se sont  tenues à la demande d’IBK. La situation politique dans le pays a été au centre des discussions entre le chef de l’Etat et les représentants de la classe politique qui ont été séparément reçus.

Le président de la République a d’abord reçu la délégation de la majorité présidentielle, ensuite celle de l’opposition. Les audiences d’hier  ont permis à IBK de reprendre la main après la déculottée subie par l’armée à Kidal, ce qui a d’ailleurs coûté son poste à l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga.  Il a donné à ses invités « la version de l’Etat » sur les derniers événements à Kidal. IBK a réaffirmé que la visite de son Premier ministre, Moussa Mara, à Kidal était « nécessaire » et a qualifié  la position de la Force Serval et de la Minusma « d’ambiguë ». Tout en soulignant à ses interlocuteurs qu’il est « fortifié » par la situation, il leur a demandé «  en tant que tous amoureux du Mali » de lui faire des propositions de sortie de crise. Pour lui, il faut une union sacrée autour de lui « pour sauver le pays ».

Appel à l’union sacrée
Toutefois, le chef de l’Etat a refusé d’engager la discussion avec les leaders de l’opposition prétextant qu’il n’avait fait pas cela avec la délégation de la majorité. Pour l’opposition, « ce n’était qu’une opération de dégel des relations avec l’opposition avec laquelle il n’avait jamais eu une rencontre ».  Au nom de l’opposition, Soumaïla Cissé a quand même remercié le président de la République pour son initiative.

Les leaders de l’opposition préviennent que la rencontre d’hier ne change en rien leur jugement sur  la gestion du pays depuis la prise du pouvoir par IBK. Et on se rappelle que le Parena, dans un document intitulé « le Mali dans l’impasse », a fait un diagnostic sans complaisance des 7 mois de gestion des affaires par le président IBK. Il a mis en exergue la difficulté de la situation économique et financière, la vie chère, l’angoisse des ménages.

YC

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