Après les congrès des jeunes et des femmes du PASJ : Une bataille rangée pour la succession de Tiemoko Sangaré

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Après une longue attente tragique, les assises statutaires du PASJ ont finalement quitté la turbulente zone des reports interminables. Le difficile accouchement a commencé à atteindre son épilogue, la semaine dernière, avec la tenue des congrès respectifs des mouvements nationaux Adéma des jeunes et des femmes. Les deux rendez-vous ont simultanément eu lieu, hier dimanche, pratiquement sous les mêmes trames et couleurs. La succession du défunt président des jeunes, Lazare Tembelly, s’est ainsi déroulée dans une atmosphère relativement conviviale. Au bout de conciliabules et pourparlers très serrés, le trône a été finalement concédé à Shérif Coulibaly de la Commune II à la faveur d’un renoncement de son camarade et non moins maire-adjoint de Gao, Bouya Ben Abdoulaye Maouloud. C’est par le même procédé, selon nos sources, que s’est dénouée la bataille pour la présidence des femmes. Le combat acharné entre Mme Konté Fatoumata Doumbia et Mme Katilé Adjaratou de la Commune V s’est conclu par la réélection de l’ancienne maire de la Commune I et non moins vice-présidente du Comité exécutif à sa propre succession.  Toutefois, au moment où nous mettions sous presse les conciliabules n’avaient pas encore permis de résoudre la dure équation d’installation des différents bureaux tant du mouvement des femmes que des jeunes.

Qu’il s’agisse de la jeunesse ou de la gent Ademiste, les différentes assises sont d’autant plus déterminantes qu’elles comptent chacune dans les enjeux des assises statutaires du parti de l’Abeille, à savoir : la succession de Tiemoko Sangaré. A la différence du congrès précédent de 2015, qui s’est joué par des arrangements coachés par le Pr Dioncounda Traoré, la bataille pour la présidence fait rage entre mouvances sur fond de positionnement pour la présidentielle à venir. Elle n’oppose pas moins d’une demi-dizaine de prétendants dont le président sortant Tiemoko Sangaré, candidat à sa propre succession, les vice-présidents Abdoul Karim Konaté Empé et Marimantia auxquels s’ajoutent Adama Noupounon Diarra et le maire du District Adama Sangaré en détention. Selon nos informations, les protagonistes ne s’accordent pour l’heure que sur la nécessité d’un changement au sommet du parti et la destitution du président sortant, qui est bousculé jusque dans ses retranchements en troisième Région. Il va sans dire, par ailleurs, que les assises des jeunes et des femmes ne sont pas les seuls remparts d’affrontements et que les différentes structures de la Ruche sont actuellement très agitées par les démarches et offensives de charme en plus des jeux d’alliance. Dont le dénouement ne ferme pas pour autant la zone de turbulence parce qu’il ouvre l’épisode des tiraillements pour entre adeptes de la candidature interne et externe du parti.

 

A KEÏTA

 

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