Ils sont nombreux, ces hommes et femmes qui se sont investis pour la campagne présidentielle de 2018 en apportant leur soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans le pays et surtout dans la région de Ségou. Certains d’entre eux avaient déménagé dans le Qg de campagne à l’ACI 2000 près de l’hôtel Radisson. D’autres, par contre, avaient préféré s’installer dans leur terroir durant la campagne pour travailler au profit de leur candidat qui a été élu haut les mains. Cependant, près d’un an après cette victoire, certains coordinateurs de ces campagnes sont en train de raser les murs en attendant une hypothétique nomination ou récompense politique qui tarde à venir et qui risque même de ne pas se réaliser pour beaucoup d’entre eux.
“Nous ne savons plus comment retourner au village car durant la campagne nous avons largement mobilisé les jeunes et les femmes pour le président IBK et tous ces électeurs fondent leur espoir sur moi, or moi-même je suis au chômage et à chaque conseil des ministres nous scrutons le petit écran croyant que nous allons être recasés quelque part, mais en vain” a précisé notre interlocuteur, coordinateur de campagne dans une localité de la région de Ségou. Selon lui, la plupart des sept coordinateurs de campagne de cette région, notamment au niveau des cercles de San, Tominian, Macina, Baraouéli (jadis un fief de l’opposition mais tombé dans la mouvance présidentielle par le dynamisme des cadres de l’Epm), Niono et Ségou sont dans la même situation. La seule exception, c’est le ministre Zoumani Mory Coulibaly, du cercle de Bla. Quant au ministre Zoumana Mory Traoré, il est le patron de la Fédération régionale Rpm dans la région de Ségou et il s’est beaucoup illustré durant la campagne pour la réélection d’IBK.
En tout cas, certains de ces coordinateurs de campagne estiment que si rien n’est fait en termes de promotion des cadres du parti, les élections législatives et communales pourront être difficiles pour le parti des tisserands dans la région de Ségou.
K. THERA