Les mesures spectaculaires du pouvoir finissant d’ATT se poursuivent. Après le limogeage, la semaine dernière, par le Conseil des ministres, des Directeurs administratifs et financiers (DAF) de tous les départements ministériels, ATT a récidivé hier mercredi 20 avril. En effet, réuni en Conseil ordinaire, le gouvernement a procédé à des nominations au niveau de certains services de l’assiette. C’est ainsi que le tout puissant Directeur général de la douane, Amadou Togola, a été remplacé par le très humble et non moins discret Colonel Modibo Maïga, précédemment patron des Enquêtes douanières.
Aux impôts, le très populaire Dionké Diarra a également été viré, au profit du frère ainé de Lobbo Traoré, Amadou B. Traoré. Celui-ci est un homme très modeste, effacé et réputé surtout comme étant très compétent dans le domaine qui est le sien. Inspecteur des impôts de son état, Amadou Ba Aly Traoré n’a connu dans sa carrière professionnelle que ce service. Malgré tout, il peut y avoir une polémique: on pourrait reprocher à ATT d’avoir nommé son beau- frère, même si l’on peut tout dire, sauf qu’il n’a pas le profil du poste. Sommes-nous en face d’un cas de népotisme?
A la Direction générale des marchés publics, le très controversé Satigui Sidibé, inculpé dans la fameuse affaire du Fonds mondial, mais maintenu étonnamment à son poste, a été mis sur la touche. Il devrait, en principe, se mettre à la disposition de la justice qui, à son tour, pourrait délivrer un mandat de dépôt contre lui, comme ce fut le cas pour l’ex-DAF de la Santé, Ousmane Diarra. Dans le cas contraire, nous serions face à une situation de deux poids, deux mesures de la part de l’appareil judiciaire, sinon du pouvoir actuel. Un autre inconnu du grand public, Sidi El Moctar Bâ, succède à Satigui Sidibé. Enfin, au niveau des Domaines et du Cadastre, Moriba Coulibaly a été remplacé par Abdoulaye Imirane, également peu connu.
En outre, les DAF de la Présidence et de la Primature ont finalement été eux aussi limogés, au même titre que les autres DAF des départements ministériels. A suivre.
Chahana Takiou